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Traité Iran-Belgique : Comment propager le terrorisme en Europe et jouir de l’impunité ?

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Le Parlement belge s’apprête à examiner un projet de loi régularisant l’échange de prisonniers entre le pays et plusieurs autres, dont l’Iran. Ce traité pourrait aboutir à la libération du diplomate-terroriste Assadollah Assadi, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison en Belgique.

Initialement signé en mars 2021, ce traité souligne que les criminels arrêtés en Belgique ou en Iran doivent retourner dans leur pays d’origine pour y être punis. Une fois ratifié, ce « plan humanitaire » entraînera le rapatriement d’Assadi, incarcéré en Iran.

Assadi a été le cerveau d’un complot terroriste déjoué contre le rassemblement de la Résistance iranienne « Iran Libre » à Paris en juin 2018. Il a utilisé son statut diplomatique pour transférer 500 grammes de l’explosif mortel TAPT, en utilisant une compagnie aérienne commerciale vers l’Autriche, où il a géré le vaste réseau de terrorisme et d’espionnage de Téhéran à travers l’Europe en tant que troisième secrétaire de l’ambassade du régime à Vienne.

Assadi et ses trois agents ont été arrêtés avant de mettre en œuvre leur sinistre plan.

Assadi a ensuite été condamné à 20 ans de prison. En mai 2022, la cour d’appel d’Anvers (Belgique) a rejeté l’appel des agents d’Assadi, Nasimeh Naami, Amir Saadouni et Mehrdad Arefani. Sadouni et Naami ont été condamnés à 18 ans de prison, et Arefani à 17 ans.

Au cours du procès, des experts belges en explosifs ont déclaré que l’explosion de la bombe aurait fait des milliers de victimes.

Les preuves indéniables révélées au tribunal lèvent tout doute sur l’implication du régime iranien dans cette attaque terroriste, qui visait un rassemblement de plus de 100 000 expatriés iraniens et de personnes éprises de liberté d’autres pays, ainsi que des centaines de législateurs, d’officiels actuels et anciens, et de dignitaires des deux côtés de l’Atlantique et au-delà.

Ainsi, la libération d’Assadi ne ferait que donner le feu vert au parrain mondial du terrorisme à Téhéran pour mener des opérations à travers l’Europe contre les dissidents iraniens.
Il est naïf de penser que le gouvernement belge n’est pas conscient des dangereuses répercussions de ce traité malavisé. Au fil du temps, il s’avère que ce traité scandaleux n’est que la partie émergée d’un iceberg.

Le 1er juillet, le site Internet en langue persane de Radio France Internationale (RFI) écrivait à ce sujet : « Ce traité semble aboutir à la libération d’un ou plusieurs binationaux et otages français en Iran. Mais au-delà de ce traité, les Européens tentent de faciliter les profits tirés du pétrole et du gaz iraniens. »

Alors que la guerre en Ukraine et les relations embrouillées de l’UE avec la Russie ont entraîné une hausse des prix du carburant, les gouvernements européens sont avides des ressources gazières et pétrolières de l’Iran.

« Lorsqu’il s’agit de leurs intérêts vitaux, les Européens n’ont aucune honte à abandonner les principes moraux et juridiques. Ils sont experts dans l’utilisation de la soi-disant ‘politique réaliste‘ », écrit RFI à ce sujet.

Alors qu’il est confronté à davantage de défis intérieurs et de pressions internationales, Téhéran ne recule devant aucune mesure pour contrer son opposition organisée, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI). L’attentat déjoué de 2018 était aussi la réaction furieuse de Téhéran au rôle joué par l’OMPI dans l’organisation de manifestations de grande ampleur en 2018.

Lorsque Mike Pence, l’ancien vice-président américain, a visité le complexe de l’OMPI en Albanie et soutenu un « Iran libre« , le mois dernier, Téhéran a rapidement réagi, jurant de riposter.

« Depuis 2021, nous avons entamé une bonne et complète coopération avec le ministère des Affaires étrangères pour faire pression sur les pays qui accueillent la [Résistance iranienne]. Lors de chaque réunion avec les délégations européennes ou les ambassadeurs, nous parlons de l’OMPI », a déclaré Kazem Gharib Abadi, le député international du pouvoir judiciaire iranien, le 25 juin, selon l’agence de presse officielle Mizan.

Apparemment, le traité scandaleux entre les pays européens et Téhéran fait partie du « plan global » du régime contre son opposition organisée. Quelques jours plus tard, Ismail Khatib, le ministre du Renseignement du régime, a révélé une autre partie de la « stratégie » de Téhéran.

« Les terroristes de l’OMPI doivent savoir qu’ils ne peuvent pas échapper à la vengeance [du régime] », a déclaré Khatib le 27 juin, selon le site d’information officiel IRIB.

Alors que le gouvernement belge tente de présenter le traité avec la théocratie au pouvoir en Iran comme une législation bénigne et humanitaire qui aide les détenus étrangers, il ferme délibérément les yeux sur le terrorisme de Téhéran.

Envoyer Assadi et ses trois complices en Iran pour y purger le reste de leur peine dans une prison iranienne est en effet absurde et revient à demander à un pyromane d’éteindre l’incendie. Dans ce cas, cette dernière solution est plus probable que d’espérer qu’un régime qui nomme à la présidence un criminel tel qu’Ebrahim Raïssi poursuive Assadi, qui agissait en premier lieu sur ordre des hauts responsables du régime.

L’adoption de ce traité et la libération d’Assadi constituent un permis de tuer pour les terroristes du régime, car ils peuvent facilement cibler les ressortissants étrangers et les dissidents iraniens en toute impunité.

Feu Martin Luther King Jr. a dit un jour : « L’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout« . Cette moquerie du système judiciaire belge et ce mépris des efforts méticuleux de nombreux services de sécurité européens créent un dangereux précédent, incitant d’autres pays européens à suivre l’exemple de la Belgique. Cela signifie permettre à Téhéran de jouir d’une impunité totale en Europe, comme c’est le cas en Iran.