Maryam Radjavi : En condamnant un diplomate du régime, la justice belge condamne l’ensemble du régime des mollahs
Il faut fermer les ambassades du regime, inscrire sur la liste terroriste le ministère du renseignement et le corps des pasdarans et juger et expulser les agents du regime iranien
Simultanément à l’annonce du verdict concernant Assadollah Assadi, le diplomate du régime clérical, qui a tenté de mener un attentat à la bombe, et de trois de ses complices à Anvers en Belgique, un grand rassemblement en ligne s’est tenu en présence de la Présidente élue de la Résistance iranienne, Mme Maryam Radjavi, et des dizaines de personnalités éminentes de divers pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Y participaient également des milliers de Mojahedine du peuple basés à Achraf-3 en Albanie et des partisans de la Résistance iranienne à travers le monde. La conférence en ligne a relié 3000 points dans plus de 40 pays.
Le verdict du tribunal a rejetté l’immunité diplomatique d’Assadollah Asadi, l’a condamne à 20 ans de réclusion. Les trois agents du ministère du Renseignement, Nasimeh Naami, Mehrdad Arefani et Amir Saadouni, ont été respectivement condamnés à 18, 17 et 15 ans de détention et leur nationalité belge a été annulée.
S’exprimant lors du rassemblement, Mme Radjavi a estimé que la condamnation du diplomate du régime et de trois agents du renseignement constituait une condamnation de l’intégralité du régime clérical. Il s’agit à ses yeux d’une lourde défaite politique et diplomatique du régime, d’une brillante victoire du peuple iranien et de sa Résistance. C’est un coup irréparable portée à la stratégie d’exportation du terrorisme des mollahs, a-t-elle estimé. Elle a adressé à cet égard ses félicitations au peuple iranien, principale victime de la répression et du terrorisme du régime clérical.
Elle a ajouté: « Il y a deux décennies, les mollahs ont voulu enchaîner l’OMPI et la Résistance organisée du peuple iranien sur la base de fausses accusations et avec les listes terroristes aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France. Mais la Résistance iranienne a brisé toutes ces chaînes (…) La justice dans différents pays, a acquitté la résistance iranienne de la fausse accusation de terrorisme, et aujourd’hui la justice en Europe condamne le véritable terrorisme et les véritables terroristes agissant sous le couvert de l’islam et du chiisme, à savoir la tyrannie du guide suprême.»
Mme Radjavi a déclaré que le procès montrait que le régime clérical prenait les plus grands risques en sentant le danger de son alternative démocratique. Le verdict marque la fin des tromperies des factions du pouvoir pour dissimuler leur rôle dans les crimes terroristes. Cela montre que les « réformateurs » comme les « principalistes » sont plus sauvages et cruels les uns que les autres. C’est l’ensemble du régime qui a mis en place un terrorisme d’État organisé pour échapper à son renversement. Les mollahs mènent leur politique étrangère en s’appuyant sur le terrorisme et mènent le terrorisme sous couvert de la politique étrangère. Rien ne distingue les institutions de ce régime dans le domaine du crime et du terrorisme. La force terroriste Qods est le ministère des Affaires étrangères dans de nombreux domaines. Et le ministre des Affaires étrangères est souvent le serviteur dévoué des gardiens de la révolution.
Mme Radjavi a ajouté que la condamnation du régime clérical par le tribunal d’Anvers est une étape très importante, mais qu’elle doit se poursuivre jusqu’à ce que la machine terroriste du régime soit complètement démantelée. Cette décision impose des obligations à l’Europe et à la communauté internationale, et comme l’ont déclaré des parlementaires européens et des personnalités européennes de premier plan, les gouvernements européens doivent changer leur approche et leurs politiques à l’égard du régime iranien, notamment:
– En fermant les ambassades et les autres centres du régime en Europe, qui sont tous des centres de terrorisme.
– En demandant des comptes au ministre des Affaires étrangères des mollahs. Il a été démontré que le ministère, l’ambassade et le diplomate sous son contrôle étaient impliqués dans la planification et la préparation d’un massacre.
– En inscrivant l’intégralité du ministère du Renseignement et du corps des gardiens de la révolution sur la liste des entités terroristes.
– En poursuivant les dirigeants du régime, qui sont les responsables et les principaux commanditaires de la machine terroriste et criminelle. Ils doivent comparaitre devant la justice.
– En jugeant et expulsant les agents et mercenaires du ministère du Renseignement des mollahs, quel que soit leur couverture. Leur accorder l’asile et la nationalité doit être une ligne rouge à ne pas franchir. Il faut empêcher le régime d’abuser des conditions démocratiques et des moyens juridiques, diplomatiques, bancaires et technologiques des pays occidentaux pour son terrorisme.
– En conditionnant tout retour à la normale des relations diplomatiques au démantèlement des cellules terroristes et de l’appareil terroriste du régime et au respect des droits humains. Ce régime ne doit pas être autorisé à séduire les services de sécurité occidentaux et à utiliser leurs relations avec eux pour protéger ses propres terroristes.
Mme Radjavi a ajouté que le terrorisme du régime n’est ni séparé de la répression qui sévit en Iran, ni de son programme de fabrication de l’arme nucléaire. Il n’est pas séparé de sa belligérance et de ses crimes dans la région, ni de son programme de missiles. Aucune tentative d’éloigner le régime de la bombe atomique ne peut réussir si elle ne s’accompagne pas de fermeté contre les violations des droits humains du peuple iranien, de l’expulsion des mollahs de la région et du démantèlement du programme de missiles de la dictature religieuse.
Mme Radjavi a ajouté : Au lendemain de la signature de l’accord nucléaire entre ce régime et les pays P5 + 1, j’ai noté au nom de la Résistance iranienne que « si les pays P5 + 1 avaient agi avec fermeté, le régime iranien n’aurait eu d’autre choix que de se retirer complètement et de renoncer définitivement à chercher à acquérir la bombe atomique, plus précisément de renoncer à tout enrichissement et de clore complètement les projets de fabrication de la bombe. » Et nous avons dit qu’il’ « faut insister résolument sur la fin de l’ingérence du régime au Moyen-Orient et l’évincer de toute la région ».
Le même jour, nous avons souligné que « tout accord ne prenant pas en compte les droits humains du peuple iranien ne fait qu’encourager la répression et les exécutions sans répit de ce régime, les violations des droits du peuple iranien et de la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Charte des Nations unies. » Au cours des six dernières années, ces faits ont été prouvés les uns après les autres.
Un certain nombre de personnalités politiques européennes, américaines et arabes de premier plan, dont beaucoup étaient des parties civiles dans ce procès en Belgique, ont participé à cette conférence en ligne.
Parmi les personnalités qui ont pris la parole on peut citer Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne, Stephen Harper, ancien Premier ministre du Canada, Pandeli Majko Ministre de l’Immigration et ancien Premier ministre de l’Albanie, le général James Jones, ancien conseiller à la sécurité du président américain Obama et ancien commandant suprême des Forces alliées en Europe, Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement européen, Tom Ridge, premier secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre d’Etat française, ancienne ministre de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères, John Baird, ancien ministre des Affaires étrangères du Canada, Giulio Terzi, ancien ministre italien des Affaires étrangères, Riyad Yassine, ambassadeur du Yémen en France et ancien ministre des Affaires étrangères, Fatmir Midiu, président du Parti conservateur et ancien ministre albanais de la Défense, David Jones, ministre britannique du Brexit du gouvernement de Theresa May, Kimo Sassi, ancien ministre finlandais du commerce, l’ambassadeur Robert Joseph, l’ancien secrétaire d’État adjoint des États-Unis pour le contrôle des armments et la sécurité internationale, l’ambassadeur Mitchell Reiss, ancien directeur du plan au département d’Etat américain, l’ancien parlementaire américain Patrick Kennedy, Linda Chavez, directrice du centre pour l’égalité des chances et ancienne responsable des liaisons publiques de la Maison-Blanche, l’ancien sénateur américain Robert Torricelli, les parlementaires britanniques Matthew Offord, Bob Blackman et Steve McCabe, ainsi que les eurodéputés Milan Zver de Slovénie, Gianna Gancia d’Italie, et l’ancien eurodéputé Paulo Casaca, les députés français Michèle de Vaucouleurs, Jean-Michel Clément et Frédéric Reiss, Jean-François Legaret, ancien maire de Paris premier, le député allemand Martin Palzelt, le député italien Antonio Tasso, le sénateur italien Roberto Rampi, le colonel américain Wesley Martin, Tahar Boumedra ancien directeur des droits de l’homme de la MANUI en Irak, ainsi que Lars Rise, ancien député norvégien; Elona Gjebrea, députée albanaise et ancienne secrétaire d’Etat à l’intérieur.
Simultanément à la tenue de cette conférence, des partisans de l’OMPI et de la Résistance iranienne dans divers pays ont tenu des rassemblements devant les ambassades du régime ou le ministère des Affaires étrangères des pays européens, notamment devant le tribunal d’Anvers en Belgique, à Paris, (devant l’ambassade du régime), en Allemagne (à Berlin, Hambourg, Franckfort et Munich devant les représentations du régime), en Autriche (à Vienne devant le ministère des Affaires étrangères), en Suisse (à Genève devant l’ONU).
Ils ont appelé à une révision de la politique de l’UE à l’égard de l’Iran et à la fermeture des ambassades. Ils ont demandé l’inscription du ministère du renseignement et des gardiens de la révolution du régime iranien sur la liste des entités terroristes et l’expulsion de leurs agents des pays européens.
Secrétriat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 4 février 2021