Après de nombreuses volte-face, le Parlement belge a approuvé un traité honteux avec la théocratie iranienne au pouvoir pour échanger des prisonniers. Dissimulé sous des valeurs bénignes de Droits de l’Homme, ce traité ouvre la voie à la libération du diplomate-terroriste du régime, Assadollah Assadi, qui a orchestré un complot déjoué visant à faire exploser le « Sommet mondial de l’Iran libre » de la Résistance iranienne en 2018 à Paris.
Le traité, initialement et secrètement signé en mars 2022 avec le régime iranien, a été adopté le 20 juillet, avec 79 voix pour, 41 contre et 11 abstentions. Le processus de vote a duré jusqu’à minuit mercredi, les députés de l’opposition belge s’opposant fermement à ce traité. Beaucoup ont qualifié les votes en faveur de cet accord honteux avec Téhéran de « votes de la honte » et de partie intégrante de la politique de complaisance ratée de l’Europe.
L’intention du gouvernement belge d’approuver cet accord à tout prix étant devenue évidente, la Résistance iranienne a lancé une mobilisation internationale. Ainsi, des centaines de lettres de condamnation rédigées par des politiciens et des législateurs de renom des deux côtés de l’Atlantique ont été envoyées aux autorités belges. Nombre des auteurs de ces lettres ont participé au rassemblement “Iran Libre » du Conseil national de la Résistance (CNRI) en 2018 en France et étaient des victimes potentielles du complot déjoué d’Assadi. En outre, des Iraniens épris de liberté et des partisans du principal groupe constitutif du CNRI, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), ont organisé des sit-in dans différents pays, dont la Belgique, pour demander une politique ferme à l’égard du régime iranien.
De nombreux députés belges se sont fermement opposés à cet accord honteux et ont demandé sa révocation immédiate. Le député Theo Francken, qui est également l’ancien secrétaire d’État belge à la migration, a exprimé sa protestation contre le traité Iran-Belgique.
« Il est du devoir des députés de servir l’intérêt général. L’intérêt général de tous les compatriotes, y compris celui des dizaines de milliers de dissidents iraniens en Belgique et dans l’UE qui ont désormais encore plus peur d’être éliminés par le régime« , a-t-il écrit sur son blog le 18 juillet.
Le scandaleux traité Iran-Belgique est un échec spectaculaire, tant sur le plan stratégique que moral. Non seulement il sape la lutte mondiale contre le terrorisme, mais il sert également de feu vert au parrain du terrorisme à Téhéran pour faire des ravages en Europe.
Le 19 juillet, avant le vote du Parlement belge, le quotidien Kayhan, dont les lignes éditoriales sont dirigées par le Guide Suprême du régime des mollahs, a utilisé le cas de Hamid Noury pour menacer publiquement l’UE de nouvelles prises d’otages. Noury a été condamné jeudi à la prison à vie en raison de son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
« Lorsque les citoyens iraniens ne sont pas en sécurité dans les pays européens, pourquoi les citoyens de ces pays devraient-ils bénéficier d’une sécurité totale en Iran ? Nos responsables devraient punir le gouvernement suédois et le faire regretter, et montrer aux gouvernements d’Allemagne, de France et de Belgique que le procès, l’inculpation et la détention de ressortissants iraniens innocents leur coûteront cher« , peut-on lire dans l’éditorial.
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— Maryam Rajavi (@Maryam_Rajavi) 23 juillet 2022
L’histoire semble se répéter, mais le gouvernement belge ferme les yeux. Lorsque l’Allemagne nazie a envahi la Rhénanie non militarisée au mépris absolu du traité de Versailles, les dirigeants britanniques ont envoyé une lettre plaintive à Hitler lui demandant quels traités il serait prêt à respecter. Ils n’ont jamais reçu de réponse, mais plutôt des bombes.
Comme l’a déclaré la Résistance iranienne aujourd’hui, « toute relocalisation de criminels responsables de terrorisme et de violations des Droits de l’Homme, sans leur infliger la peine prévue par la loi, constitue un encouragement et une rançon pour le terrorisme et les violations des Droits de l’Homme, ainsi qu’une violation des lois internationales et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le gouvernement belge devrait noter qu’il ne s’agit pas seulement d’une obligation légale et morale d’empêcher la libération d’Assadi. Agir ainsi donne au régime terroriste de Téhéran un permis de tuer, laissant la vie de millions de personnes en jeu.
Comme l’a dit Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI : « Les partisans de la politique de complaisance et des traités détournés cherchent à transformer la prise d’otages de citoyens belges en Iran en une tactique contre les victimes du terrorisme et cherchent à apaiser le bourreau avec le sang des victimes. Espérer la libération d’un otage belge en Iran, c’est faire un pas en avant et 100 pas en arrière car, à l’avenir, personne ne sera en sécurité. Chaque citoyen européen et américain en Iran est aussi un otage potentiel.«