jeudi, mars 28, 2024
AccueilActualitésActualités: Terrorisme & intégrismeLuxembourg-Bâle « L’alerte terroriste était une intox »

Luxembourg-Bâle « L’alerte terroriste était une intox »

L’Alsace, 18 août – L’alerte terroriste affirmant que des moudjahidin préparaient un attentat sur le train Luxembourg-Paris ou Luxembourg-Bâle (notre édition du 10 août) était une manœuvre d’intoxication du gouvernement iranien, estime Afchine Alavi, membre de la commission des affaires étrangères du Conseil National de la Résistance d’Iran (CNRI).

Hamid Assadollahi, le correspondant du CNRI à Strasbourg — ville où la communauté iranienne est forte de quelques centaines de personnes — détaille les raisons de cette manœuvre d’intoxication : « Il s’agit pour le gouvernement des mollahs de discréditer l’opposition iranienne et de faire en sorte que l’Organisation des Moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI), sa principale composante dont le siège est à Paris, demeure sur la liste des organisations terroristes ».

Il en veut pour preuve le fait que « la Vevak, le ministère des renseignements iraniens, avait diffusé sur internet cette information plusieurs semaines avant l’alerte. Le 27 juillet dernier, nous avions mis en garde les autorités françaises contre ces affirmations mensongères ».

D’ailleurs les services français affirmaient rapidement qu’ils ne prenaient pas l’avertissement du gouvernement luxembourgeois, par lequel avait transité l’alerte terroriste, au sérieux et levaient dans la foulée les mesures de sécurité renforcée.

Des précédents en Allemagne

Hamid Assadollahi rappelle que « la Cour européenne de justice a exigé en décembre dernier que l’OMPI ne soit plus classée parmi les organisations terroristes », une attitude qui est soutenue par des parlementaires de toute l’Europe : « Cela embarrasse et inquiète l’Iran » de voir crédibiliser son opposition à l’étranger.

Hamid Assadollahi relève que l’an dernier, pour la Coupe du monde de Football en Allemagne, l’Iran avait déjà brandi le spectre des attentats terroristes. Ces manœuvres s’inscrivent également pour lui dans le cadre du bras de fer qui oppose l’Iran à l’Occident dans les dossiers du nucléaire et de l’Irak.