L’Alsace, 18 août – Lalerte terroriste affirmant que des moudjahidin préparaient un attentat sur le train Luxembourg-Paris ou Luxembourg-Bâle (notre édition du 10 août) était une manuvre dintoxication du gouvernement iranien, estime Afchine Alavi, membre de la commission des affaires étrangères du Conseil National de la Résistance dIran (CNRI).
Hamid Assadollahi, le correspondant du CNRI à Strasbourg ville où la communauté iranienne est forte de quelques centaines de personnes détaille les raisons de cette manuvre dintoxication : « Il sagit pour le gouvernement des mollahs de discréditer lopposition iranienne et de faire en sorte que lOrganisation des Moudjahidin du peuple dIran (OMPI), sa principale composante dont le siège est à Paris, demeure sur la liste des organisations terroristes ».
Il en veut pour preuve le fait que « la Vevak, le ministère des renseignements iraniens, avait diffusé sur internet cette information plusieurs semaines avant lalerte. Le 27 juillet dernier, nous avions mis en garde les autorités françaises contre ces affirmations mensongères ».
Dailleurs les services français affirmaient rapidement quils ne prenaient pas lavertissement du gouvernement luxembourgeois, par lequel avait transité lalerte terroriste, au sérieux et levaient dans la foulée les mesures de sécurité renforcée.
Des précédents en Allemagne
Hamid Assadollahi rappelle que « la Cour européenne de justice a exigé en décembre dernier que lOMPI ne soit plus classée parmi les organisations terroristes », une attitude qui est soutenue par des parlementaires de toute lEurope : « Cela embarrasse et inquiète lIran » de voir crédibiliser son opposition à létranger.
Hamid Assadollahi relève que lan dernier, pour la Coupe du monde de Football en Allemagne, lIran avait déjà brandi le spectre des attentats terroristes. Ces manuvres sinscrivent également pour lui dans le cadre du bras de fer qui oppose lIran à lOccident dans les dossiers du nucléaire et de lIrak.