Par Reza Shafa
CNRI – Les républiques du Nakhitchevan et d'Azerbaïdjan, avec d'autres pays d'Asie centrale, continuent d'être au centre de l'exportation de l’intégrisme et du terrorisme du régime iranien.
Un rapport obtenu de l'intérieur du régime dit que « l'Asie centrale et l’Azerbaïdjan, de part leur statut géopolitique, se trouve dans la sphère de sécurité de la république islamique d'Iran. C'est pourquoi la neuvième administration consacre une partie de sa politique étrangère à cette région. À ce titre, il faut promouvoir et expliquer continuellement la nécessité d'établir une forte présence iranienne en Asie centrale ainsi que l'importance de cette région. »
La République du Nakhitchevan, qui est séparée du territoire de la République de l'Azerbaïdjan, a un gouvernement autonome et a une population majoritairement chi’ite. C'est en soit une cible importante pour l'exportation de l’intégrisme du régime de Téhéran. Son consul au Nakhitchevan s’appelle Tabataba’i, et travaille avec Nasser Hamidi-Zareh, l'ambassadeur à Bakou, pour mettre en œuvre cette politique sous couvert diplomatique. Ils ont reçu des instructions du ministère des Affaires étrangères de coopérer pleinement avec les organes affiliés au bureau du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, comme « l'Association de la Promotion de la coopération inter-religieuse », et d'autres organes dont se sert le régime pour exporter l'intégrisme. Un agent des mollahs au Nakhitchevan s’appelle Mustafa Gholizadeh. Il a été envoyé par un organe appelé « séminaires religieux à l'étranger » spécialisé dans l’exportation de l’intégrisme sous couvert d’enseignement, de formation religieuse et d'orientation des étudiants au séminaire du Nakhitchevan.
A ce sujet, Gholizadeh a déclaré : « Si les figures de proue de la culture et de l'éducation chiite prennent du retard, il est possible que la religion chiite soit menacée dans cette petite république autonome. Malheureusement, nos ressources et nos informations sont infimes. Nous devons savoir que, lorsque notre distribution de livres et de matériels d'enseignement religieux est faible, d’autres comblent le vide (…) Les représentants culturels doivent faire quelque chose et envoyer des gens qui ont un intérêt dans cette affaire. À mon avis, les meilleures personnes qui peuvent aider à relancer cette culture enterrée, sont les étudiants séminaristes de Qom. Ils doivent raviver les valeurs oubliés dans le monde entier. »
À cet égard, le régime a récemment mis en place au Nakhitchevan, « le séminaire religieux d’Amir al-Momenine », dont le directeur local s’appelle Haj Sultan. Il est entièrement supervisé et financé par le régime de Téhéran.
Ces mesures et ces visées expansionnistes ont suscité l'opposition de la population et des autorités. C’est ainsi que les activités du régime ont été frappées d’interdit dans cette région. Les autorités ont également empêché l'entrée de livres religieux.