Le rapport de l’année 2023 du Bureau de protection de la Constitution de Hesse, en Allemagne, révèle des détails alarmants sur les activités d’espionnage et de terrorisme du régime iranien dans le pays. Il souligne que le ministère iranien du Renseignement (MOIS) et le Service de renseignement extérieur des gardiens de la révolution (IRGC) ont considérablement intensifié leurs opérations, ciblant non seulement les groupes d’opposition, mais aussi les infrastructures et les intérêts allemands.
Le rapport note que les services de renseignement iraniens se concentrent principalement sur les groupes d’opposition opérant à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Parmi ceux-ci figurent en tête l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), ainsi que d’autres groupes iraniens. L’OMPI reste une cible clé de l’appareil de renseignement de Téhéran en raison de son opposition et de son activisme de longue date contre le régime iranien, note le rapport.
#German Authorities Warn of Increasing Espionage and Terrorism Activities by #Iranian Regimehttps://t.co/5r882bWNVv
— NCRI-FAC (@iran_policy) 19 juin 2024
Selon le rapport, les agences de renseignement iraniennes ont employé diverses tactiques pour recueillir des informations sur ces groupes, notamment en recrutant d’anciens et actuels membres comme agents pour infiltrer les cercles d’opposition. Cela fait partie d’une stratégie plus large visant à réprimer les activités anti-régime et à étouffer la dissidence à l’étranger, en particulier dans des pays comme l’Allemagne où des groupes d’opposition sont présents.
En outre, les efforts d’espionnage de Téhéran vont au-delà de la simple surveillance des dissidents. Téhéran s’est lancé dans des cyberattaques visant les infrastructures critiques, les entreprises et les installations militaires allemandes. Ces cyberactivités, associées aux opérations de renseignement plus vastes du régime, constituent une menace sérieuse pour la sécurité allemande.
Le rapport souligne également le recours par Téhéran à des campagnes de désinformation pour influencer l’opinion publique et promouvoir ses discours. Un exemple notable est la manifestation annuelle d’Al-Qods à Francfort. La manifestation de 2023 a connu une participation accrue, avec plus de 650 participants, démontrant la capacité du régime à mobiliser le soutien à sa cause en Allemagne.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a systématiquement appelé à la fermeture des ambassades du régime iranien, qui ont longtemps servi de plaques tournantes aux activités terroristes et d’espionnage. Ces missions diplomatiques sont des outils pour étendre l’influence du régime et représentent des menaces importantes pour la sécurité des pays du monde entier.
Le CNRI a souligné que tant que ce régime restera au pouvoir, de véritables relations diplomatiques et constructives avec l’Iran seront impossibles. La communauté internationale doit reconnaître ce qu’elle a appris à maintes reprises par expérience : les ambassades de Téhéran sont des centres de déstabilisation et seules des mesures décisives, telles que la rupture des liens et l’expulsion des espions et des terroristes du régime, peuvent empêcher une aggravation de l’insécurité.