Le journal Al-Arab du 10 avril 2025 : « La volonté du Hezbollah de discuter du désarmement est une manœuvre iranienne visant à apaiser les tensions avec Trump avant les négociations de Mascate ».
Dans une démarche interprétée par les observateurs comme une manœuvre calculée plutôt qu’un véritable changement de stratégie, Al-Arab a rapporté le 10 avril 2025 : Le régime iranien se montre prêt à discuter du désarmement de ses alliés régionaux – un geste largement perçu comme faisant partie d’une stratégie de tromperie plus vaste visant à gagner du temps avant les négociations nucléaires à enjeux élevés avec les États-Unis à Mascate.
« Ce n’est pas une coïncidence », écrit Al-Arab, « si les déclarations des Forces de mobilisation populaire (FMP) en Irak ont été publiées quelques jours seulement avant celles similaires du Hezbollah mercredi. » Le journal souligne que cette coordination reflète « une décision iranienne claire et calculée d’apaiser les tensions avec Trump avant les négociations de Mascate ».
#Iran News: Lebanese President’s Call to Disarm #Hezbollah Delivers Blow to Tehranhttps://t.co/oa3HQ459Kw
— NCRI-FAC (@iran_policy) 8 avril 2025
Un haut responsable du Hezbollah a déclaré à Reuters que le groupe était « prêt à discuter de l’avenir de ses armes avec le président Joseph Aoun si Israël se retirait du Sud-Liban et cessait ses frappes aériennes ». Selon Al-Arab, une telle possibilité « était inimaginable il y a seulement deux ans ».
Le rapport souligne que le silence apparent du régime iranien face au récent assassinat de hauts responsables du Hezbollah et du Hamas – dont certains en Iran – ainsi que sa réaction discrète à l’assassinat de Qassem Soleimani en 2020, servent les efforts de Téhéran pour se présenter comme capable d’attiser et de désamorcer les tensions lorsque cela est nécessaire. « L’Iran veut faire croire à Trump qu’il détient une réelle influence et qu’il peut instaurer un climat de calme dans la région, tout comme il a fomenté l’escalade », indique l’article.
Malgré les discussions sur le désarmement, Al-Arab souligne que les risques sous-jacents persistent : « Le Liban ne peut pas résister à une nouvelle guerre », a averti le patriarche maronite Béchara Boutros al-Rahi, appelant à une voie diplomatique pour transférer toutes les armes à l’État.
En fin de compte, le document présente les dernières initiatives de l’Iran non pas comme une concession stratégique, mais comme une manœuvre tactique. Comme l’a résumé Al-Arab, Téhéran « gagne du temps », espérant éviter une nouvelle escalade militaire tout en entrant dans les négociations dans une position plus forte – tout en maintenant la pression sur les acteurs régionaux et en laissant la communauté internationale dans l’expectative.