Ces derniers mois, de nouvelles révélations ont mis en lumière le rôle toujours croissant du régime iranien dans l’orchestration du terrorisme en Europe. Une affaire récente qui a retenu l’attention internationale est celle impliquant Abdelkrim S. et sa compagne Sabrina B., qui ont été arrêtés et accusés d’avoir planifié des attentats contre des personnes juives en Allemagne et en France. Selon des rapports de Bild et de l’Agence France-Presse (AFP), les plans du couple, qui comprenaient le ciblage de citoyens israélo-allemands à Munich et Berlin, étaient dirigés par le régime iranien. Cette tentative de violence, sous le nom de code « Marco Polo », signifie une résurgence inquiétante du terrorisme d’État iranien en Europe. Les services de renseignement comme la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française ont confirmé que depuis 2015, Téhéran a repris sa pratique des assassinats ciblés, recrutant des criminels et des barons de la drogue pour exécuter des attaques contre des juifs et des dissidents.
Cette évolution effrayante souligne les avertissements de longue date de la Résistance iranienne et du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Depuis des décennies, l’opposition iranienne avertit que la complaisance et l’impunité aux diplomates terroristes du régime iranien ne ferait qu’encourager Téhéran à intensifier ses activités malveillantes. Le régime a perfectionné sa stratégie de prise d’otages et de complots terroristes, utilisant ses diplomates et ses ambassades comme facilitateurs du terrorisme d’État dans le monde entier. Malgré ces avertissements, de nombreux pays occidentaux ont continué à s’engager dans des échanges de prisonniers avec l’Iran, ce qui envoie un signal dangereux au régime.
Un exemple frappant de ce schéma est l’échange récent impliquant Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné pour son rôle dans un complot terroriste déjoué en 2018 visant un rassemblement du CNRI près de Paris. Assadi, qui a été arrêté avec des preuves substantielles de son implication, dirigeait un réseau sophistiqué d’espionnage et de terrorisme en Europe. Néanmoins, malgré sa condamnation et les graves implications de ses actes, il a été libéré dans le cadre d’un échange controversé de prisonniers entre la Belgique et l’Iran. Cette décision a suscité l’indignation, en particulier du CNRI, qui a condamné cette libération comme une grave erreur qui porte atteinte à la justice et à l’État de droit en Europe. Le cas d’Assadi illustre la stratégie de diplomatie des otages du régime, vieille de quatre décennies, qui consiste à arrêter des ressortissants étrangers sur la base d’accusations fabriquées et à les utiliser comme monnaie d’échange dans les négociations avec les gouvernements occidentaux.
Le recours du régime iranien à la prise d’otages comme outil diplomatique remonte à la crise de l’ambassade américaine de 1979 et persiste depuis. Au fil des ans, Téhéran a détenu des citoyens étrangers et des binationaux, souvent accusés d’espionnage, pour obtenir un avantage dans les négociations diplomatiques ou économiques. L’échec de l’Occident à adopter une position ferme contre ces tactiques n’a fait qu’encourager l’Iran à poursuivre son extorsion.
Les répercussions de l’apaisement sont visibles non seulement dans la libération de terroristes comme Assadi, mais aussi dans la persistance de la violence sponsorisée par l’Iran sur le sol européen. Le meurtre de figures de l’opposition kurde dans le restaurant allemand Mykonos en 1992, l’assassinat du représentant du CNRI Kazem Rajavi en Suisse et le ciblage continu des dissidents démontrent l’engagement de longue date du régime iranien à utiliser le terrorisme comme un outil de politique. En fait, après les assassinats de Mykonos, plusieurs pays européens ont pris des mesures audacieuses, expulsant des diplomates iraniens et démantelant le réseau terroriste de Téhéran. Cependant, cette détermination initiale a été de courte durée, et les pays occidentaux sont progressivement revenus à des relations diplomatiques normales, ratant une occasion cruciale de freiner l’appareil terroriste iranien.
Aujourd’hui, l’Europe doit à nouveau faire face aux conséquences de sa réticence à affronter le terrorisme iranien par des mesures décisives. La résurgence de la violence étatique dans l’affaire Abdelkrim S. et les complots découverts en France et en Allemagne reflètent l’audace croissante du régime. Les pays européens ont eu de nombreuses occasions de démanteler le vaste réseau d’agents du régime, mais à chaque fois, les intérêts politiques ou économiques ont pris le pas sur les préoccupations sécuritaires.
Comme le CNRI l’a constamment averti, l’incapacité de Téhéran à rendre des comptes pour son terrorisme ne fait qu’ouvrir la voie à davantage de violence. La communauté internationale doit reconnaître que le régime iranien n’est pas seulement une menace régionale, mais une menace mondiale dont le réseau terroriste s’étend sur plusieurs continents. Si l’Europe et la communauté internationale dans son ensemble n’agissent pas maintenant, le cycle du terrorisme et des prises d’otages continuera de s’amplifier, avec des conséquences dévastatrices.