jeudi, octobre 10, 2024
AccueilActualitésActualités: Terrorisme & intégrismeIran : Pezeshkian renforce ses liens avec les sinistres CGRI et Vevak

Iran : Pezeshkian renforce ses liens avec les sinistres CGRI et Vevak

Le nouveau président soi-disant modéré des mollahs, Masoud Pezeshkian, est une figure étroitement liée aux éléments les plus radicaux du régime iranien, affichant une loyauté indéfectible envers le guide suprême Ali Khamenei et son cadre idéologique. Ses récentes déclarations et actions, en particulier ses interactions avec de hauts responsables et des factions extrémistes, soulignent son engagement à soutenir les objectifs fondamentalistes du régime.

Le 19 septembre, Pezeshkian a rencontré des individus clés du ministère du Renseignement et de la Sécurité (Vevak), les louant comme les « vrais soldats » de la révolution. Dans un discours, il a souligné ce qu’il a appelé « les efforts désintéressés des agents du Vevak », les caractérisant comme « travaillant anonymement pour préserver la République islamique sans rechercher de gain personnel ». Il a suggéré que « ces soldats étaient les plus proches de Dieu » en raison de leurs intentions et de leurs actions pures.

Quelques jours plus tôt, le 7 septembre, Pezeshkian avait visité le quartier général de la construction de Khatam-ol-Anbia, une branche du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC). Accompagné de Hossein Salami, le commandant en chef du CGRI, Pezeshkian avait inspecté les vastes projets d’infrastructure de l’organisation. Après la visite, il avait exprimé l’espoir que les forces « Basij » pourraient être utilisées pour résoudre les problèmes internes de l’Iran, se positionnant fermement comme un défenseur des valeurs Basij. Il a réitéré qu’« il avait été, était et continuerait d’être un Basij », faisant référence au rôle de la milice Basij dans le maintien des missions idéologiques et militaires du régime. Ce sentiment a été repris par le journal Kayhan, qui a salué l’adhésion de Pezeshkian à l’état d’esprit Basij comme le sauveur du pays.

Le siège de Khatam-ol-Anbia, également connu sous le nom de GHORB (acronyme de Gharargah Sazandegi Khatam al-Anbiya), est bien plus qu’une simple entité de construction. Créée pendant la guerre Iran-Irak pour soutenir l’effort de guerre, Khatam-ol-Anbia est depuis devenue l’une des entités économiques et militaires les plus puissantes d’Iran, largement contrôlée par le CGRI. Elle est impliquée dans des projets d’infrastructures à grande échelle, notamment des barrages, des tunnels, des autoroutes et des projets énergétiques, ce qui en fait une pierre angulaire de l’économie iranienne.

Cependant, Khatam-ol-Anbia ne se résume pas au développement économique. Elle est profondément ancrée dans l’architecture idéologique et sécuritaire plus large du régime. L’organisation fonctionne comme une colonne vertébrale financière du CGRI, permettant au régime de financer à la fois sa répression intérieure et ses opérations à l’étranger. Les richesses et les ressources contrôlées par Khatam-ol-Anbia permettent au CGRI d’opérer indépendamment des budgets gouvernementaux, ce qui a alimenté les inquiétudes quant au manque de transparence de l’organisation et à son rôle dans les transactions corrompues en Iran.

L’implication de Khatam-ol-Anbia dans la stratégie militaire de l’Iran va au-delà des projets nationaux. Il a été rapporté que l’organisation joue un rôle essentiel dans le soutien des forces mandataires de l’Iran au Moyen-Orient, notamment le Hezbollah au Liban et les groupes palestiniens à Gaza.

La capacité de Khatam-ol-Anbia à mobiliser des ressources et une expertise en fait un acteur redoutable dans la stratégie de l’Iran visant à étendre son influence dans tout le Moyen-Orient. En plus de soutenir les infrastructures à Gaza, l’organisation joue également un rôle déterminant dans des projets en Syrie, en Irak et au Liban, où l’Iran a renforcé son influence par le biais de milices mandataires. Ce réseau de mandataires, financé et approvisionné par le CGRI par l’intermédiaire de Khatam-ol-Anbia, est au cœur des ambitions géopolitiques de Téhéran et de sa confrontation avec les puissances occidentales et les adversaires régionaux.

La rhétorique et les actes de Pezeshkian, associés à son allégeance au CGRI et à Khatam-ol-Anbia, révèlent son engagement envers les politiques extrémistes du régime. Son soutien à la mentalité des Bassidj et à la militarisation des secteurs économiques et sociaux s’aligne sur la stratégie plus large du Guide suprême Ali Khamenei consistant à utiliser son appareil de sécurité pour maintenir le contrôle de l’Iran et exercer son influence au Moyen-Orient.

Alors que Khatam-ol-Anbia et de nombreuses autres entités du régime ont été sanctionnées par les États-Unis et l’UE pour avoir soutenu le terrorisme, les paroles et les actes de Pezeshkian reflètent son alignement avec ces activités malveillantes. Sa loyauté envers les éléments extrémistes du régime et son soutien au programme du CGRI devraient servir d’avertissement quant à la voie dangereuse vers laquelle il se dirige. Sa position signale un engagement clair à faire progresser l’influence déstabilisatrice de Téhéran à la fois sur le plan intérieur et dans la région.