Par Aladin Touran
Le président du régime iranien Ebrahim Raïssi a menacé les États-Unis de représailles pour avoir tué Qassem Soleimani, le célèbre commandant de la force terroriste Qods des Gardiens de la révolution.
À l’occasion du deuxième anniversaire de l’assassinat de Soleimani, le régime iranien et ses groupes alliés en Irak ont organisé un service commémoratif pour le commandant des pasdarans tué et Abu Mahdi al-Muhandes, un ancien chef des milices irakiennes alliées de Téhéran. Les deux ont été tués avec plusieurs autres lors d’une frappe de drone le 3 janvier 2020 ordonnée par l’ancien président américain Donald Trump en Irak.
Selon l’agence de presse Fars, dirigée par le CGRI, dans un discours prononcé lundi à la salle dite Mossalla à Téhéran, Ebrahim Raïssi a appelé à des poursuites contre d’anciens responsables de l’administration américaine, dont le président de l’époque, Donald Trump, et le secrétaire d’État Mike Pompeo. « Si un tribunal compétent retient une amende de première instance, sinon, le verdict de Qessas (loi de talion) doit être appliqué » et « Le jugement de Dieu doit être exécuté contre eux».
Sans plus de détails, Raïssi a menacé le gouvernement américain que si un tel procès n’avait pas lieu, « la vengeance sortira des manches du peuple ».
Raïssi menace à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Soleimani
La présidence de Raïssi a incité de nombreuses organisations et défenseurs des droits humains à appeler la communauté internationale à ouvrir une enquête sur son rôle dans le massacre de 1988 de dizaines de milliers de prisonniers politiques en Iran.
« Ne faites aucun doute qu’Ibrahim Raïssi est personnellement responsable du massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988 », a déclaré l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo dans un discours prononcé en septembre. « Les noms d’environ 5 000 de ces victimes ont été publiés et les corps de ces braves hommes et femmes ont été enterrés dans des tombes anonymes. »
Quelques jours après l’élimination de Soleimani, les États-Unis ont déclaré aux Nations Unies que l’opération contre Soleimani était de légitime défense et se sont engagés à prendre de nouvelles mesures «si nécessaire» au Moyen-Orient pour protéger le personnel et les intérêts américains.