lundi, juin 23, 2025
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Comment Téhéran sacrifie ses alliés pour assurer sa survie

Comment Téhéran sacrifie ses alliés pour assurer sa survie

Du Yémen au Liban en passant par Gaza, Téhéran a systématiquement trahi ceux qu’il présentait autrefois comme les piliers de son influence régionale. Et tandis que la défiance persistante du peuple iranien ébranle les fondements du régime, certains pays, conscients de la vulnérabilité de Téhéran, ont choisi de l’affronter directement plutôt que de céder à ses fanfaronnades. La rhétorique de domination régionale des religieux s’effondre aujourd’hui sous le poids de la trahison, de la rébellion intérieure et d’une tentative désespérée d’auto-préservation.

Alliés jetés sous un bus
La dernière humiliation en date a eu lieu le 3 avril 2025, lorsque Téhéran a ordonné à son personnel militaire de quitter le Yémen, abandonnant de fait ses alliés houthis. Selon le Telegraph, un responsable iranien a admis que cette décision visait à éviter une confrontation directe avec les États-Unis. Le retrait de Téhéran trouve son origine dans l’affaiblissement de son propre pouvoir. L’autorité bancale du régime est le fruit de décennies de soulèvements populaires et par une prise de conscience croissante parmi les Iraniens que la théocratie de Khamenei est plus fragile qu’elle ne le prétend.

La trahison du régime iranien envers les Houthis n’est pas un cas isolé. Même le Hezbollah, autrefois présenté comme le mandataire le plus loyal et le plus redoutable du régime, s’est retrouvé exposé à ses ennemis. Selon Asharq Al-Awsat du 24 septembre 2024, Téhéran a laissé le Hezbollah en proie à une série de frappes aériennes israéliennes brutales.

Cette trahison a suscité l’indignation jusqu’au sein même de l’Iran. Comme l’a rapporté le CNRI le 11 janvier 2025, les médias d’État ont commencé à attaquer d’anciens responsables des services de renseignement pour avoir critiqué publiquement l’abandon du Hezbollah par Téhéran. La controverse suscitée par les propos de Mohammad Sadegh Koushki, accusant le régime de trahir le Hezbollah, met en lumière une fracture interne au sein même du régime.

Un régime bâti sur la fanfaronnade
Pendant des années, le régime iranien s’est vanté de sa force. Les commandants du CGRI ont menacé de réduire Tel-Aviv et Haïfa en poussière. Les médias d’État ont salué l’« Axe de la Résistance » régional, prétendument inarrêtable, qui s’étend de Téhéran à la Méditerranée. Pourtant, lorsque Qassem Soleimani a été éliminé et que ses alliés ont été fustigés dans toute la région, la rhétorique du régime s’est effondrée. Ses menaces les plus fortes ne sont guère plus que du tonnerre sans pluie.

La complaisance a été la plus grande erreur de l’Occident. Chaque fois que le régime iranien est autorisé à manœuvrer sans conséquences, il s’enhardit dans la répression sur son territoire et le terrorisme à l’étranger. Les négociateurs occidentaux tentent depuis des années d’acheter la bienveillance de Téhéran, espérant modérer son comportement par des concessions. Le régime clérical connaît bien ce jeu : il survit non pas par la force, mais en exploitant la complaisance de l’Occident tout en écrasant la dissidence sur son territoire.

Ce ne sont cependant pas les pressions étrangères qui ont poussé Téhéran au bord du gouffre, mais le courage du peuple iranien. Les soulèvements nationaux répétés de ces dernières années ont prouvé la faiblesse fondamentale du régime de Khamenei. La dictature a peut-être eu la capacité de brutaliser ses citoyens sans défense, mais elle s’est montrée à maintes reprises peu disposée à affronter véritablement ses ennemis extérieurs. Au lieu de cela, Téhéran s’en prend violemment à ses mandataires et les abandonne à leur sort dès que la pression devient trop forte.

La leçon est claire : l’Iran recule face à une pression inébranlable et décisive. Les trahisons des religieux envers leurs mandataires ne sont pas le signe d’un rééquilibrage stratégique, mais celui d’un régime qui pourrit de l’intérieur, terrifié par les voix rebelles de son propre peuple. Plus le peuple iranien résiste, plus le régime de Khamenei s’affaiblit. Et à mesure que les trahisons de Téhéran s’intensifient, son réseau de mandataires finira par comprendre que la loyauté envers les religieux est une voie sans issue vers l’oubli.

La solution
Comme l’histoire l’a montré, le régime clérical iranien doit être affronté par des actes fermes, et non par des paroles creuses. Les premières et principales victimes de ce régime ont toujours été le peuple iranien lui-même – ceux qui ont risqué et sacrifié leur vie par dizaines de milliers pour le renverser. Des massacres des années 1980 aux soulèvements de ces dernières années, les Iraniens ont démontré à maintes reprises leur volonté de démanteler un régime qui n’a apporté que répression et ruine.

Au lieu d’offrir au régime davantage d’occasions de manipuler et d’échapper à ses responsabilités, le monde doit reconnaître et soutenir la résistance organisée du peuple iranien. Son combat n’est pas seulement un combat pour la démocratie en Iran, mais aussi une étape cruciale vers la paix au Moyen-Orient et la stabilité et stabilité à travers le monde.