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Le PE condamne les exécutions en Iran et la peine de mort pour Ehsani et Hasani

Le PE condamne les exécutions en Iran et la peine de mort pour Ehsani et Hasani

Le 3 avril 2025, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité une résolution condamnant la vague d’exécutions en Iran et la confirmation des condamnations à mort par le régime iranien de deux militants politiques, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani. Cette résolution, approuvée à une large majorité à main levée, reflète la frustration croissante des législateurs européens face au recours à la peine capitale par Téhéran pour museler la dissidence.

Cette résolution fait suite à un débat animé au Parlement européen, où plusieurs députés européens ont prononcé des discours poignants condamnant les violations systématiques des droits humains par le régime iranien. Ils ont notamment mis en avant les cas de Behrouz Ehsani et de Mehdi Hassani, tous deux torturés, privés de procès équitables et condamnés à mort lors de simulacres de procès.

Petras Auštrevičius a souligné que le régime iranien continue de recourir aux exécutions de masse et à la diplomatie des otages comme outils d’oppression. Il a décrit les cas de Behrouz Ehsani et de Mehdi Hassani comme des exemples particulièrement alarmants de la propension du régime à cibler des militants sur la base d’accusations forgées de toutes pièces.

Milan Zver a décrit l’Iran comme l’un des régimes les plus oppressifs au monde, condamnant le régime d’Ali Khamenei comme un règne de terreur alimenté par des exécutions systématiques et une répression brutale des minorités. Il a appelé à un effort international pour mettre fin à l’impunité du régime et garantir la justice aux victimes.

Daniel Attard a qualifié la vague d’exécutions du régime clérical de véritable meurtre d’État, soulignant que près d’un millier d’exécutions ont eu lieu rien que l’année dernière. Il a condamné le recours du régime iranien à la torture et à des procès truqués pour réprimer l’opposition, affirmant qu’une telle campagne de terreur révèle la profonde peur que le régime éprouve pour son propre peuple.

Veronika Vrecionová a souligné le caractère choquant des procès d’Ehsani et Hassani, les qualifiant d’exemples classiques de simulacres de procès à motivation politique menés sous un régime qui craint ses opposants. Elle a souligné que les condamnations à mort prononcées contre les deux militants illustrent le schéma plus général de persécution des dissidents, des dizaines d’autres prisonniers politiques étant actuellement en attente d’exécution dans les prisons iraniennes.

Danuše Nerudová a mis en garde contre les efforts plus vastes du régime iranien pour étouffer l’opposition par des exécutions de masse et la répression du journalisme indépendant. Le député européen a également exprimé son inquiétude quant à la liberté d’expression, exhortant l’Europe à prendre ses responsabilités et à soutenir les médias indépendants qui luttent contre la propagande du régime.

Davor Ivo Stier a dénoncé le recours aux exécutions par le régime iranien comme un outil de terrorisme d’État, soulignant que la communauté internationale a le devoir moral de réagir avec détermination. Il a appelé l’Union européenne à qualifier le régime iranien d’État terroriste et à garantir la protection des dissidents en Iran et à l’étranger.

Francisco Assis a évoqué l’urgence de condamner le recours systématique à la peine capitale par Téhéran contre les dissidents politiques. Il a souligné que des centaines de prisonniers dans les prisons iraniennes attendent d’être exécutés, victimes d’un système judiciaire conçu pour écraser l’opposition par la terreur et la brutalité.

Au cours du même débat, Hajaa Lahbib, commissaire européenne chargée de la préparation aux crises, de la gestion et de l’égalité, a également fait une déclaration exhortant le régime iranien à suspendre l’exécution de Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani. C’était la première fois qu’un représentant de l’UE appelait officiellement Téhéran à empêcher les exécutions, soulignant ainsi la condamnation internationale croissante des violations des droits humains commises par le régime.

La résolution exprimait également de vives inquiétudes face aux tentatives d’assassinat orchestrées par le régime à l’étranger, faisant spécifiquement référence à la tentative d’assassinat de l’ancien vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal-Quadras. Cet incident s’inscrivait dans une stratégie plus large de ciblage des dissidents politiques et des critiques du régime clérical, même sur le sol européen.

La résolution adoptée par le Parlement européen comprend un appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques en Iran et à l’abolition de la peine de mort. De plus, le Parlement européen a exhorté le Conseil et les États membres à reconnaître le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme une organisation terroriste et à continuer d’imposer des sanctions ciblées aux responsables iraniens responsables de violations des droits humains.

Bien que de nombreux députés européens aient exprimé leur frustration face à l’absence de mesures concrètes de la part de l’Union européenne, ils ont convenu qu’une réponse unifiée était nécessaire pour faire face à la campagne de répression du régime clérical. L’adoption de la résolution marque une étape importante dans les efforts de l’Union européenne pour demander des comptes au régime iranien pour ses violations des droits humains.