Agence France Presse – Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a jugé vendredi "inacceptable" que l’Iran n’ait pas mis à profit le délai de 30 jours qui lui était imparti par l’ONU pour "donner un signe" de sa volonté de reculer sur le dossier nucléaire.
"Nous savons tous que l’escalade (du conflit) menace. Tout le monde doit chercher des solutions, et quand je dis cela, je pense surtout aux responsables iraniens, qui jusqu’à présent n’ont donné aucun signe de concession, et qui en plus ont poursuivi leur chemin dans la mauvaise direction, en toute connaissance de cause. Nous ne pouvons l’accepter", a déclaré M. Steinmeier.
"Il était prévisible que, malheureusement, l’Iran ne fasse pas usage de la possibilité qui lui était donnée d’utiliser le délai de 30 jours imposé par le Conseil de sécurité, pour donner un signal de son retour aux conditions de la négociation", a encore commenté le ministre allemand à l’issue d’une rencontre avec son homologue du sultanat d’Oman, Youssouf bin Alaoui bin Abdoullah.
"Nous restons d’avis que la solution ne peut être que diplomatique", a cependant ajouté M. Steinmeier.
Vendredi, à l’expiration de l’ultimatum fixé à Téhéran par l’ONU, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a remis au Conseil de sécurité indiquant que l’Iran n’avait pas suspendu ses activités d’enrichissement d’uranium à la date butoir prévue.
Le rapport relève également que l’Iran ne coopère pas totalement avec les inspecteurs de l’AIEA pour déterminer si le programme nucléaire de Téhéran est pacifique ou à objectif militaire. En outre, il n’exclut pas que l’Iran ait pu recevoir du plutonium de l’étranger.
Depuis le début de la crise, l’Allemagne est associée aux cinq "grands" du Conseil de sécurité pour tenter de convaincre Téhéran de renoncer à son programme nucléaire.