vendredi, mars 29, 2024
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Rice : le régime iranien ne peut pas éviter les inspections de sites suspicieux

Le régime en Iran n’aura aucun moyen d’éviter les inspections de sites militaires ou non-militaires que les États-Unis et ses alliés estiment suspicieux quand le pacte nucléaire conclu cette semaine entrera en vigueur, a affirmé mercredi Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale des États-Unis.

Dans une interview avec Reuters, Rice a affirmé que l’accord ne donnerait au régime iranien aucune possibilité de s’opposer aux inspections si Washington ou quiconque aurait des informations semblant révéler un site secret, qu’il soumettrait à l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) pour un examen.

Si les iraniens disaient « Non, vous ne pouvez pas voir ce site », que ce site soit militaire ou non, l’AIEA, si elle juge ce site suspicieux, peut exiger d’y accéder, a-t-elle dit.

Si le régime en Iran dénie l’accès mais que cinq des huit signataires internationaux de l’accord demandent une investigation sous une nouvelle commission mixte, Téhéran devra obtempérer.

« Ce n’est pas une demande. C’est une exigence », a affirmé Rice. Le régime iranien serait « obligé d’accorder cet accès. »

Selon l’accord annoncé au début de la semaine, les sanctions imposées par les États-Unis, l’Union Européenne et les Nations Unies seront levées en échange de l’accord de Téhéran de freiner à long terme son programme nucléaire.

Dans le cadre de cet accord, le régime iranien aura un délai de 24 jours pour répondre aux préoccupations sur les sites suspicieux et autoriser les inspections.

Mais la procédure ne force pas explicitement le régime iranien à admettre que ses sites militaires pourraient être ouverts aux inspections étrangères, ce qui laisse quelques incertitudes sur l’accès que Téhéran autorisera en pratique.

Les détracteurs de l’accord ont affirmé que l’accord est rempli de failles, en particulier au sujet de la vérification et du potentiel de break-out de Téhéran – le temps théorique que prendrait le développement d’une arme nucléaire -. Ils ont qualifié le délai de 24 jours de faille inacceptable pour le régime iranien.

Les signataires de l’accord sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Russie, la Chine, l’Union Européenne et le régime iranien.

Rice ainsi que d’autres officiels du gouvernement Obama soumettent un vaste argumentaire, aux États-Unis et à l’étranger, ayant besoin de rassurer les alliés du Golfe, sceptiques, et les Républicains du Congrès qui sont hostiles à l’accord.

Le Secrétaire à la Défense américain Ash Carter se rendra en Arabie Saoudite dans ce même effort pour convaincre les alliés dans la région des avantages de l’accord, a déclaré Rice.

Rice a laissé entendre qu’une partie du stock d’uranium enrichi de Téhéran serait expédié en Russie, dans le cadre de l’accord historique, et elle a affirmé que les États-Unis ne s’en inquiéteraient pas.

« Ça peut être expédié dans un pays tiers, comme la Russie. C’est le moyen le plus vraisemblable… La Russie possède ses propres matières fissiles, elle les a gérées de façon appropriée, cela ne nous inquiète pas », a affirmé Rice.