Dans un article récent intitulé « La bombe atomique pour établir l’équilibre de la terreur », publié le 1er février 2025 par le site Iranian Diplomacy, affilié à l’ancien ambassadeur iranien en France, Sadegh Kharrazi, l’auteur Eslam Zolghadrpour soutient que le régime clérical devrait reconsidérer sa position sur les armes nucléaires pour parvenir à une dissuasion stratégique.
Il est profondément ironique qu’un site Internet appelé « Iranian Diplomacy », soi-disant dédié à la politique étrangère et au dialogue, prône ouvertement le terrorisme nucléaire comme stratégie de diplomatie.
Zolghadrpour soutient que dans le système mondial anarchique actuel, les armes nucléaires constituent les outils les plus redoutables pour les grandes puissances pour maintenir un « équilibre de la terreur ». Il souligne que sans de tels « outils stratégiques et efficaces de terreur », les discussions sur l’établissement de cet équilibre sont vaines. « La bombe atomique est actuellement considérée comme l’arme la plus terrifiante pour les grandes puissances, leur permettant d’établir un équilibre de la terreur », affirme-t-il.
L’article reconnaît les coûts élevés de la politique nucléaire, suggérant que « l’Iran a, au cours des deux dernières décennies, payé le prix de la construction et des essais d’au moins une centaine de bombes atomiques sous la forme de sanctions globales et de menaces de la part de l’Occident, en particulier des États-Unis, mais n’a enregistré aucune bombe atomique dans son arsenal officiel. »
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— NCRI-FAC (@iran_policy) 31 janvier 2025
Soulignant les revers stratégiques du régime iranien, l’article admet que Téhéran a subi de lourdes pertes ces dernières années, notamment après la campagne militaire israélienne à Gaza et la chute du gouvernement Assad en Syrie, qui a conduit à « l’effondrement de l’équilibre de la terreur au détriment de l’Iran ».
Le régime est décrit comme étant « en guerre hybride, entouré de crises internes et externes généralisées ». Zolghadrpour fait référence à l’état actuel du régime comme de plus en plus vulnérable.
L’article concède également que les fondements économiques de l’Iran sont trop faibles pour soutenir indéfiniment la stratégie de l’équilibre des pouvoirs. « L’Iran, encerclé depuis quarante ans par des adversaires régionaux et mondiaux – guerre Iran-Irak, guerre du Golfe, montée des talibans, printemps arabe, émergence de l’EI, chute du gouvernement de Bachar al-Assad et surtout sanctions paralysantes – a perdu une partie de sa capacité à établir un équilibre. Le fondement de l’équilibre moderne réside dans une économie forte et dynamique, ce qui manque actuellement à l’Iran. »
En outre, l’article critique les décideurs politiques iraniens pour ne pas avoir réussi à « perturber le déséquilibre des pouvoirs existant » et prévient que l’insistance de l’Iran sur une stratégie obsolète conduit à des « coûts insoutenables et exorbitants ». « L’ère où l’on s’appuyait sur un équilibre asymétrique de la terreur est révolue. Les décideurs politiques iraniens, au lieu de consacrer des ressources massives à une équation de pouvoir déséquilibrée, doivent s’orienter vers l’établissement de l’hégémonie par la terreur. »
Zolghadrpour suggère que l’Iran doit agir de manière décisive en développant et en révélant ses capacités nucléaires : « Il est temps, en même temps qu’il initie un dialogue et des négociations avec l’Occident, en particulier les États-Unis, de revoir ses politiques de défense, de poursuivre la construction et le dévoilement de la bombe atomique iranienne et de changer l’équilibre inégal de la terreur contre l’Iran. »