mercredi, décembre 11, 2024
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L’inquiétude grandit concernant le programme nucléaire iranien

Lors de la récente réunion de la Première Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, les représentants du monde entier ont exprimé leur inquiétude croissante face à l’expansion des activités nucléaires du régime iranien. Plusieurs pays, dont l’Argentine, l’Australie et le Japon, ont exprimé leurs craintes quant au mépris de Téhéran envers les accords nucléaires internationaux et à son manque de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Ricardo Lagorio, le représentant permanent de l’Argentine auprès de l’ONU, a réitéré les inquiétudes déjà exprimées lors des réunions de l’AIEA, déclarant : « Nous réitérons nos inquiétudes concernant le programme nucléaire de l’Iran et son impact sur le régime de désarmement et de non-prolifération. » De même, le représentant de l’Australie a souligné le non-respect par le régime de ses garanties nucléaires, exhortant Téhéran à « mettre en œuvre pleinement et rapidement la déclaration commune du 4 mars 2023 » et à cesser ses actions provocatrices.

Le représentant de la Slovénie à l’ONU, Samuel Žbogar, a appelé le régime à cesser toutes les activités sensibles à la prolifération et à reprendre les efforts de vérification dans le cadre du Plan d’action global commun (JCPOA). Le représentant de la Belgique a fait écho à ces sentiments, accusant Téhéran de continuer à enrichir de l’uranium sans but civil et de refuser à l’AIEA un accès adéquat.

Le représentant du Koweït, Abdulaziz Abdullah Thamer Al-Saeedi, a exprimé sa profonde inquiétude face aux développements rapides du programme nucléaire iranien. Il a souligné la nécessité d’accords constructifs et rapides entre l’Iran et les pays concernés pour garantir la sécurité et la stabilité régionales. Le Koweït a également exhorté Téhéran à respecter les limites d’enrichissement de l’uranium à des fins pacifiques et à coopérer pleinement avec l’AIEA.

Le Japon a également exprimé de sérieuses inquiétudes concernant l’expansion nucléaire de l’Iran. L’ambassadeur Kazuyuki Yamazaki a exhorté Téhéran à coopérer pleinement avec l’AIEA « pour obtenir des résultats concrets » dans la résolution des questions en suspens.

Le représentant du Luxembourg a souligné que l’Iran viole le JCPOA depuis plus de cinq ans et continue d’éviter toute coopération significative avec l’AIEA. Il a appelé Téhéran à se conformer pleinement à ses obligations.

Outre les préoccupations nucléaires, la session de l’ONU a abordé le rôle déstabilisateur du régime dans la région. La France a condamné les forces houthistes soutenues par l’Iran au Yémen pour leurs attaques continues contre des navires commerciaux en mer Rouge, qui menacent la sécurité régionale. La délégation française a souligné la nécessité pour les Houthis de cesser immédiatement ces actions déstabilisatrices.

Malgré l’opposition internationale, le régime clérical iranien semble déterminé à poursuivre ses ambitions nucléaires, en les utilisant comme un moyen potentiel d’assurer la survie du régime. Cependant, avec une opposition interne croissante et des protestations généralisées, le recours du guide suprême Ali Khamenei à la répression ne garantit peut-être pas la stabilité à long terme.

Alors que le régime de Khamenei accélère sa quête d’armes nucléaires, l’inaction mondiale ne fait que retarder l’inévitable, ce qui rend impérative l’intervention de la communauté internationale avant qu’il ne soit trop tard.