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Iran : Révélation d’un site militaire secret consacré aux activités nucléaires

Le directeur adjoint du bureau du CNRI à Washington, Alireza Jafarzadeh, utilisant une présentation PowerPoint, a montré des cartes, des graphiques et des tableaux de l’organisation secrète ainsi que les noms des personnes impliquées dans le programme nucléaire du régime iranien – 16 octobre 2020

Vendredi, lors d’une conférence de presse, le bureau de représentation du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) aux États-Unis a révélé des détails sur les nouveaux sites du régime iranien chargés de poursuivre les activités nucléaires. En outre, le CNRI a révélé les tentatives du régime de détruire toutes les preuves de ses activités nucléaires.

Selon le CNRI, de nouvelles informations reçues de sources au sein du régime iranien révèlent qu’un nouveau centre a été construit pour poursuivre son travail de militarisation du programme nucléaire du régime iranien. L’Organisation de l’innovation et de la recherche défensives (Sazman-e Pazhouheshhaye Novin-e Defa’i), connue sous l’acronyme persan SPND, est l’institution du ministère de la Défense qui poursuit ce projet. Le ministère de la Défense est fortement contrôlé par le Corps des Gardiens de la révolution (CGRI ou Pasdaran).

Soona Samsami, la représentante du CNRI à Washington, a ouvert la conférence en soulignant que le régime iranien a profité de l’accord nucléaire iranien, le JCPOA, pour poursuivre secrètement la construction de ses armes nucléaires. Mme Samsami a déclaré: «La politique de complaisance de l’Occident a permis au régime d’accélérer sa volonté d’obtenir des armes nucléaires tout en négociant avec les puissances mondiales. L’obtention d’armes nucléaires fait partie intégrante de la stratégie de survie des mollahs. »

M. Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau du CNRI-États-Unis, a révélé lors de cette conférence : « Selon des renseignements top-secrets obtenus par le réseau en Iran de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) au sein du régime, La SPND a poursuivi ses travaux à la suite du JCPOA. La structure et le personnel de la SPND restent intacts et une partie de l’institution a été agrandie. Le général Mohsen Fakhrizadeh Mahabadi reste à la tête de cet organe. Ainsi, nonobstant la JCOPA, le ministère de la Défense et le CGRI ont maintenu leurs capacités pour construire une arme nucléaire.

De gauche à droite : Mohsen Fakhrizadeh Mahabadi directeur de la SPND, Mohammad Najjar, ancien ministre de la Défense ; brigadier général Ahmad Vahidi, chef de l’Institut de recherche de l’Université de la défense nationale et le brigadier général Na’man Gholami, commandant par intérim de la milice Bassidj – 5 janvier 2019

« L’emplacement de ce nouveau site est au nord du site de Khojir, qui est le plus grand complexe de fabrication de missiles balistiques pour l’industrie des missiles Hemmat et l’industrie des missiles Bakeri. Au nord de ce nouveau site (au nord de Damavand Road), le quartier général de commandement de l’Organisation aérospatiale du ministère de la Défense et des industries mécaniques de l’Organisation aérospatiale (connue sous le nom de Mahallati Industries) est situé dans la région de Hakimiyeh, a précisé M. Jafarzadeh.

En avril 2017, le bureau CNRI à Washington a révélé la poursuite de ces activités dans un centre connu sous le nom d’Académie de recherche dans le complexe militaire de Parchin au sud-est de Téhéran.

M. Jafarzadeh a ajouté : « Téhéran a construit son nouveau site pour la SPND dans la zone des complexes impliqués dans la construction de missiles, ce qui fournirait également une couverture sûre pour ses activités nucléaires.»

Carte générale de Téhéran où le nouveau site de la SPND est marqué en cercle
Emplacement du nouveau site de la SPND à l’est de Téhéran
Emplacement du nouveau site de la SPND à l’est de Téhéran
Emplacement du nouveau site de la SPND à l’est de Téhéran

« Le projet de construction du nouveau site a démarré en 2012 et sa construction a duré plusieurs années. Vers 2017, certaines sections de diverses composantes de la SPND, dont la géophysique, connus sous le nom du Groupe Chamran, ont progressivement emménagé, la construction d’autres sections du site étant par la suite achevée. En transférant des parties de la SPND, la zone autour des activités de ses différentes sections s’est élargie. De plus, en étant situé dans une zone militaire, il a trouvé une couverture appropriée pour garder secrets les déplacements et l’identité du personnel qui y travaille.

Mai 2012 premières étapes de la construction du site
Mai 2012 premières étapes de la construction du site
Progression en 2013 de la construction du site
Progression en 2013 de la construction du site
Le nouveau site de la SPND représenté avec un cercle, au sud se trouve le site de Khojir et au nord se trouve le siège de l’Organisation aérospatiale et le site Mahallati

Un site nucléaire à Abadeh dans le sud de l’Iran
Le deuxième site SPND présenté par le CNRI s’appelle le site Marivan et est situé près de la ville d’Abadeh, dans la province de Fars. Le site a été signalé pour la première fois par le CNRI en 2017. Il a été construit sous la supervision d’Ali Shamkhani, qui est maintenant le secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale et a précédemment été ministre de la Défense sous la présidence du mollah Mohammad Khatami.

«Ce que nous avons découvert, c’est que ce site et les environs sont entièrement contrôlés par le CGRI. Les habitants ne sont pas autorisés dans la région », a déclaré Jaffarzadeh.
Ce site est lié aux activités du « Centre de Recherche et d’Expansion des Technologies sur les Explosions et l’Impact (METFAZ) », filiale de la SPND impliquée dans la construction d’armes nucléaires.

« Au vu des nouveaux documents sur les activités nucléaires du régime, Ahamd-Abad est probablement le site d’Abadeh», a déclaré Jaffarzadeh.

Jaffarzadeh a également ajouté qu’après que le CGRI a eu connaissance que ce site avait été révélé, il a soudainement détruit toutes les installations sur place en juillet 2019, car ces installations auraient pu prouver des tests liés aux armes nucléaires.
« Les images satellite de juin 2019 montrent que les installations existaient, mais elles ont été complètement rasées par le CGRI en juillet 2019. Après un an de désinfection, Téhéran a autorisé l’accès de l’AIEA le 26 août 2020 » précise Jaffarzadeh.

La dernière révélation du CNRI montre que le régime n’a jamais respecté ses engagements du JCPOA et que les activités nucléaires des mollahs ne sont pas liées au retrait des États-Unis du JCPOA en 2018.

Les tentatives du régime d’obtenir une arme nucléaire font partie de la stratégie de survie des mollahs. Maintenant, au milieu des manifestations croissantes en Iran, en particulier après les grandes manifestations en Iran en novembre 2019, et concernant le nouveau changement de l’équilibre des forces régionales contre le régime et ses répercussions sur la survie des mollahs, le régime a davantage besoin d’une bombe atomique.