vendredi, mars 29, 2024
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À la lumière des tromperies passé, l’ultimatum nucléaire du régime iranien doit être ignoré

Jusqu’à présent, la politique officielle de l’Union européenne a été de laisser le régime iranien d’obtenir à peu près tous ce qu’il demande, dans l’espoir que la permissivité pourrait un jour rendre le régime intégriste sincèrement coopératif. Mais cette attente s’est avérée vaine lorsque Téhéran a réagi de manière agressive à la nouvelle administration américaine qui a hérité de la stratégie de «pression maximale» de l’administration précédente et qui a déclaré ne pas vouloir se plier aux ultimatums du régime iranien.

Mardi, un responsable iranien anonyme a développé cette position dans des remarques adressées au média de propagande anglophone du régime. « Un haut responsable iranien a déclaré à Press TV que Téhéran cessera son enrichissement d’uranium à 20%, seulement si les États-Unis lèvent TOUTES leurs sanctions contre l’Iran en premier », a rapporté le site Web du réseau.

Cela était déjà sous-entendu dans les déclarations précédentes de divers responsables, dont Ali Khamenei. Mais le reportage de Press TV précise que Téhéran n’est même pas ouvert à l’idée de réduire son enrichissement d’uranium à un niveau légèrement inférieur, même s’il est toujours au-dessus de la pureté fissile de 3,67% autorisée en vertu du JCPOA. Ainsi, le régime a explicitement coupé toute voie à l’Occident qui doit choisir entre soit l’abandon de l’accord nucléaire pour repartir de zéro, soit de donner au régime tout ce qu’il veut sans aucune garantie de réciprocité.

En fait, la décision de Téhéran à un enrichissement de 20% souligne que la perspective d’une telle réciprocité est extrêmement lointaine. Même certains partisans cohérents du JCPOA ont été surpris par la rapidité avec laquelle les installations nucléaires iraniennes sont revenues aux niveaux d’activité qu’elles avaient atteints avant le début des négociations pour le JCPOA. L’accord avait été vendu aux critiques comme quelque chose qui empêcherait l’Iran pendant plus d’un an de «percer» dans le domaine nucléaire, même s’il n’entamait pas complètement la capacité d’armes nucléaires. Mais cette affirmation a été sérieusement sapée par les violations systématiques que Téhéran a commencées en 2019.

Pour de nombreux critiques, la croissance instantanée des stocks d’uranium de l’Iran était une preuve claire que le régime n’avait jamais respecté les restrictions convenues au départ. Cela a été confirmé plus tard en 2019 par nul autre que le chef de l’Organisation de l’énergie atomique du régime iranien, Ali Akbar Salehi. «Ils pensaient avoir gagné la négociation», a-t-il déclaré à propos des signataires occidentaux du JCPOA. «Mais nous avions une contre-mesure, et pendant que nous poursuivions l’affaire, ils n’ont pas obtenu ce qu’ils avaient voulu, et nous ne sommes pas restés coincés dans l’impasse de l’enrichissement.»

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Ces propos sont intervenus quelques mois après que Salehi se soit déjà vanté auprès des médias iraniens de la façon dont les autorités iraniennes avaient conspiré pour tromper l’Agence internationale de l’énergie atomique concernant l’usine d’eau lourde d’Arak, qui produit du plutonium qui pourrait fournir une autre voie vers la capacité d’armes nucléaires. Le JCPOA a établi que le cœur de l’installation devait être rempli de ciment, la transformant ainsi en une usine d’eau légère. Mais comme l’a expliqué Salehi, Téhéran a acheté des tubes leurre pour couler le ciment et a ensuite utilisé des photographies modifiées pour convaincre les inspecteurs internationaux que le travail avait été fait.

De telles activités trompeuses ne surprennent guère ceux qui se sont opposés au JCPOA depuis le début. Au lieu de cela, ils les reconnaissent comme la continuation d’une stratégie bien établie, lorsque le président actuel du régime iranien, Hassan Rohani, était le principal négociateur nucléaire du pays. Dans les années qui ont suivi, il s’est vanté auprès de ses collègues de la façon dont le régime a maintenu un «environnement calme» dans les pourparlers avec l’Europe et les États-Unis, évitant ainsi des mesures restrictives supplémentaires, permettant à Téhéran de progresser tranquillement dans ses activités nucléaires illicites.

En 2005, un autre ancien négociateur nucléaire et ancien ambassadeur d’Iran en Allemagne, Hossein Mousavian, a présenté une interprétation identique de la stratégie du régime dans une interview accordée à la chaîne publique MEMRI TV. Dans un témoignage choquant de la mollesse occidentale qui tend à ignorer les activités néfastes du régime et de ses représentants, Moussavian a obtenu un poste de «chercheur invité» à l’Université de Princeton quatre ans plus tard. Il est depuis resté aux États-Unis dans le cadre d’un vaste réseau de soi-disant universitaires et journalistes liés au régime, qui promeuvent actuellement la politique de complaisance et la capitulation devant l’ultimatum nucléaire du régime.