vendredi, mars 29, 2024
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Nucléaire iranien : la Russie salue la nouvelle mouture de la résolution

Agence France Presse – Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a salué lundi la nouvelle version du projet de résolution de l’ONU sur le nucléaire iranien qui tient compte des "propositions russes".

"Le projet de résolution (…) contient des changements sur la base des propositions russes, qui tiennent compte de la nécessité de pousser l’Iran à s’asseoir à la table des négociations et des tendances qui inquiètent l’AIEA", a déclaré M. Lavrov cité par les agences russes Interfax et Ria Novosti.

Cette nouvelle version "limite les livraisons de technologies d’enrichissement d’uranium, de retraitement de combustible irradié, de création de réacteurs à eau lourde et de développement de systèmes de lancement (d’armes) à l’Iran", a-t-il ajouté.

Ce texte ne s’applique pas à la centrale nucléaire que la Russie est en train de construire à Bouchehr dans le sud de l’Iran, a également souligné le ministre russe des Affaires étrangères.

"Bouchehr n’a aucun rapport avec la résolution", a souligné M. Lavrov, cité par Ria Novosti. Ce projet est réalisé "sous le contrôle de l’AIEA", a-t-il dit en notant qu’il "ne peut être question d’une quelconque limitation" le concernant.

Les six pays chargés du dossier nucléaire iranien doivent reprendre lundi leurs discussions à l’ONU sur un projet de résolution européen visant à sanctionner l’Iran pour son refus de suspendre son enrichissement d’uranium, avec l’espoir d’une adoption si possible avant Noël.

Les ambassadeurs des Six (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) doivent discuter entre eux lundi matin d’une nouvelle version, légèrement amendée, du projet de résolution mis en circulation au Conseil de sécurité le 23 octobre par les Européens.

Le nouveau texte prévoit toujours des sanctions économiques et commerciales contre l’Iran dans les domaines jugés sensibles, c’est-à-dire les "activités d’enrichissement, de retraitement et celles liées aux réacteurs à eau lourde ou au développement de systèmes de lancement d’armes nucléaires".
 
Le texte prévoit également toujours des sanctions individuelles – interdiction de voyager et gel des avoirs financiers à l’étranger – contre les Iraniens associés à ces activités.

Il fait cependant une concession à Moscou en ne mentionnant plus la centrale nucléaire civile iranienne de Bouchehr, à laquelle la Russie coopère. Ce retrait correspond à une demande russe, quand bien même la version originale spécifiait que Bouchehr resterait hors du champ des sanctions.