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Nucléaire iranien: reprise des discussions ce samedi

AFP – 14 avril 2012 – Les discussions entre l’Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien controversé ont repris ce samedi à Istanbul, sur une note pessimiste mais dans une « atmosphère positive », d’après un représentant de l’Union européenne.

L’Iran avait pourtant jugé « décevante » l’attitude des Occidentaux, et les Etats-Unis ont haussé le ton, demandant à Téhéran de faire preuve de « sérieux ».

La position occidentale « ne permet pas d’y voir des points permettant d’espérer » avancer dans ces discussions, a ainsi déclaré vendredi à l’AFP une source proche de la délégation iranienne, qualifiant l’attitude des Occidentaux de « décourageante et décevante ».

« Nous souhaitons un environnement favorable dans lequel le gouvernement iranien puisse faire preuve de son sérieux et de sa volonté de poursuivre des négociations sérieuses », a rétorqué le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Ben Rhodes.
 
Les Occidentaux vont demander à l’Iran de cesser l’enrichissement d’uranium à 20%

Ces discussions réunissent le groupe « 5+1 », soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus Allemagne, et l’Iran. Les précédents pourparlers, en janvier 2011, dans la même ville d’Istanbul, avaient été un échec.

Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de préparer l’arme nucléaire, sous couvert d’un programme civil, ce que dément fermement Téhéran.

La presse américaine a fait état ces derniers jours de l’intention des Occidentaux de demander à l’Iran de cesser l’enrichissement à 20% de ses stocks d’uranium, d’envoyer à l’étranger ces stocks enrichis à ce taux (ils sont estimés à 110 kilos), et de fermer son usine souterraine de Fordo (centre), qui assure cet enrichissement.

Les Occidentaux estiment que si l’Iran décide de construire l’arme nucléaire, il pourrait assez rapidement reconfigurer les centrifugeuses de Fordo, pour atteindre l’enrichissement à 90% nécessaire.

L’Iran demande de son côté la levée des sanctions internationales et européennes et considère l’enrichissement d’uranium comme un « droit » incontestable.