samedi, septembre 14, 2024
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Nous devons soutenir les efforts du CNRI pour un changement démocratique en Iran (député norvégien)

CNRI – Le parlement norvégien a reçu à nouveau dans la matinée du 8 novembre Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, pour écouter son discours. Des centaines d’Iraniens de Norvège, rassemblés depuis des heures devant le Stortinget, l’ont chaleureusement acclamée à son arrivée aux cris de « Liberté, démocratie, avec Maryam Radjavi ! »

La présidente élue de la résistance a été accueillie par  un groupe de députés norvégiens et Lord Russel-Johnston, parlementaire britannique, ancien président de l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, qui devait lui aussi prononcer une allocution lors de cette réunion.

CNRI – Le parlement norvégien a reçu à nouveau dans la matinée du 8 novembre Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, pour écouter son discours. Des centaines d’Iraniens de Norvège, rassemblés depuis des heures devant le Stortinget, l’ont chaleureusement acclamée à son arrivée aux cris de « Liberté, démocratie, avec Maryam Radjavi ! »

La présidente élue de la résistance a été accueillie par  un groupe de députés norvégiens et Lord Russel-Johnston, parlementaire britannique, ancien président de l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, qui devait lui aussi prononcer une allocution lors de cette réunion.

L’événement organisé à l’initiative de plusieurs députés de divers partis politiques, rassemblait des dizaines de parlementaires, d’assistants et de personnalités.

Morten Hogland, député de la commission des Affaires étrangères et porte-parole pour les affaires internationales du parti progressiste qui présidait cette conférence, a prononcé une brève allocution à l’ouverture des travaux. « Aujourd’hui, a-t-il dit, la menace atomique du régime iranien est une menace en puissance pour la région du Moyen-Orient et la communauté internationale. Mais la menace terroriste est déjà pour nous une menace dans les faits. Par conséquent, la politique à adopter face à ces menaces est un sujet important qui retient toute notre attention au parlement de Norvège. C’est pourquoi le soutien à la résistance iranienne et à sa lutte pour la liberté et la démocratie en Iran revêt une très grande importance. La réaction hystérique du régime des mollahs au voyage de Mme Radjavi, est un des signes les plus révélateurs du poids et de la portée de la Résistance à l’intérieur de l’Iran.

C’est ensuite Lord Russel Johnston qui a pris la parole. Il a rendu hommage à la Norvège pour avoir reçu Maryam Radjavi, estimant que cette démarche reflétait la conviction et l’engagement de ce pays dans la démocratie et l’état de droit. Il a ajouté que ce voyage revêtait de l’importance parce que les pays scandinaves ont toujours été connus pour leur défense de la démocratie. Evoquant la visite de Maryam Radjavi au Conseil de l’Europe, au Parlement européen et au sénat de Belgique, lord Russel-Johnston a fait l’éloge du courage et de la détermination de la présidente élue de la Résistance dans sa lutte pour la liberté en Iran.

Il a poursuivi en disant qu’il avait vu Mme Radjavi dans divers meetings, comme celui de 40.000 personnes au Bourget en France, ainsi que dans des rencontres politiques et qu’elle était à ses yeux profondément attachée à la démocratie. « C’est une femme exceptionnelle », a-t-il estimé, dont les activités et le message dépassent de loin l’Iran et « touche toute l’humanité ».

A propos de la bonne attitude à adopter avec le régime iranien, il a affirmé que l’embargo seul n’était pas une solution. Il a rappelé l’exemple de l’Apartheid en Afrique du sud où un embargo et un soutien au mouvement de résistance avaient donné des résultats.

Maryam Radjavi a quant à elle, salué dans son discours la résistance norvégienne face au nazisme pendant la seconde guerre mondiale, et les héros de Telemark qui en faisant exploser en février 1943 le site d’eau lourde de Rjukan, avaient empêché Hitler de se doter de la bombe atomique.

Elle a également remercié le parlement norvégien pour avoir résisté au chantage et aux pressions du régime des mollahs dans le but de faire annuler ce voyage. Les mollahs, a-t-elle souligné, considèrent cette résistance comme une menace à leur existence. Leurs pressions révèlent la fragilité de leur régime et le poids de la résistance sur le cours des événements en Iran.

Dans son intervention, Maryam Radjavi a mis l’accent sur le danger immédiat que représente l’intégrisme islamiste. « Il y a onze ans, a-t-elle rappelé, lors d’un discours à l’hôtel de Ville d’Oslo, j’avais mis en garde contre le danger de l’intégrisme comme la nouvelle menace mondiale, mais à l’époque cela n’avait pas été pris au sérieux. Aujourd’hui si une politique de fermeté n’est pas adoptée face à la course à l’arme nucléaire des mollahs, leur exportation de l’intégrisme, leur ingérence en Irak et leur incitation aux troubles, cela conduira à des conséquences extrêmement graves. »

C’est Lars Rise, ancien député norvégien du parti démocrate chrétien qui est ensuite intervenu. Mme Radjavi, a-t-il dit, vous avez expliqué de façon éloquente le plus grand défi auquel fait face la communauté internationale. Vous avez fait allusion à Martin Luther King dans votre discours en exprimant vos aspirations pour l’Iran de demain. Moi aussi je m’appuie sur Martin Luther King pour affirmer que nous vaincrons à coup sûr. Moi aussi je partage vos aspirations pour un Iran libre et démocratique. Moi aussi, je suis comme vous profondément convaincu que vous et nous surmonterons les difficultés.

Je dois dire, a-t-il poursuivi, que les principes sur lesquels vous insistez, sont des principes avec lesquels vous vivez et pour lesquels vous êtes prêts à vous sacrifier pour les défendre et les préserver. Votre insistance sur la nécessité de donner la priorité aux valeurs humaines incite le gouvernement norvégien à demander au régime iranien de respecter totalement les droits de l’homme et d’opérer un changement radical de politique. A présent, les compagnies pétrolières norvégiennes doivent rompre toutes leurs relations avec l’Iran. Il nous faut faire pression sur notre gouvernement pour qu’il soutienne Mme Radjavi et son mouvement.

« Quand j’ai visité la Cité d’Achraf, j’y ai vu l’image de l’Iran de demain. Et ce n’est pas un hasard si la guerre avec les Moudjahidine du peuple coûte un budget colossal au régime iranien et à ses services secrets », a-t-il conclu.

Dans son intervention, Vidar Bjørnstad, député de la commission des Affaires étrangères du parti travailliste au pouvoir, a déclaré : Pour le peuple iranien, la situation désastreuse des droits de l’homme est une situation des plus tragique, d’autant plus que nous assistons à sa dégradation constante. Nous partageons l’avis de Maryam Radjavi comme quoi la solution à la crise iranienne ne réside pas dans une intervention militaire étrangère et nous devons soutenir les efforts du Conseil national de la résistance en faveur d’un changement démocratique.

Il a ensuite exprimé son opposition à la marque de terroriste collée aux Moudjahidine du peuple d’Iran, soulignant que « nous ne considérons pas ce mouvement comme terroriste. Aucun document prouvant qu’il s’agit d’une organisation terroriste n’existe ni aux Etats-Unis ni en Europe. » Il s’est ensuite dit préoccupé par l’ingérence du régime iranien dans les pays de la région, particulièrement au Liban.

Bjørn Jacobsen, député de la commission de la défense du parti socialiste de gauche de la coalition au pouvoir, a déclaré dans son discours : Bien que les partis norvégiens divergent sur bon nombre de problèmes, ils retrouvent cependant leur unité autour de deux sujets. Tout d’abord la nécessité de respecter les droits de l’homme, et ensuite l’état de droit. Il est regrettable que bien des pays, en raison de considérations économiques et diplomatiques aient placé ce mouvement d’opposition dans la liste du terrorisme. Nous y sommes opposés, parce que cela signifie boycotter les opposants. Alors qu’une nécessité de la démocratie, c’est qu’une minorité puisse devenir la majorité par un combat politique.

M. Jacobsen a rappelé qu’en aucun cas « nous ne considérons la résistance iranienne comme terroriste ».  « La poursuite des relations économique avec un pays nécessite le respect des droits de l’homme par ce pays. Un principe qui vaut également pour l’Iran. »

La réunion s’est terminée sur un débat, Mme Radjavi répondant aux questions des députés et des personnalités présentes.