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Manifestation à Paris : Les Iraniens mettent en garde contre un prochain massacre au camp Liberty

Ils demandent le retour immédiat des habitants au camp d’Achraf et appellent le HCR à prendre la responsabilité d’Achraf et Liberty.

Soutenir un changement de régime en Iran est une nécessité pour la paix et la démocratie dans la région et dans le monde

Samedi 13 avril, près de 2000 Iraniens et de Français ont manifesté à Paris pour mettre en garde contre une possible nouvelle attaque après le quatrième massacre dont ont été victimes les Moudjahidine du peuple (Ompi) dans les camps d’Achraf et Liberty en Irak. Ils ont appelé à des mesures urgentes de l’ONU, des USA et de la France pour garantir la protection de ces réfugiés iraniens sans défense. 

Outre le Dr Saleh Radjavi, représentant du CNRI en France, des personnalités comme Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien, Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, Mgr Gaillot, et Pierre Bercis président des Nouveaux droits d l’homm, ont pris la parole pour soutenir les demandes des manifestants.

Les manifestants ont rappelé que la situation sociale explosive en Iran, la crise économique, l’isolation internationale sans précédent des mollahs, les hostilités internes au sommet du pouvoir et la révolution en Syrie placent la dictature religieuse dans une position sans précédent. La tyrannie ne voit comme porte de sortie qu’une répression plus dure et la course effrénée à la bombe atomique. Par ailleurs, dans ses efforts pour éliminer la résistance organisée, elle place en priorité des attaques meurtrières contre plus de 3000 membres de l’Ompi dans les camps d’Achraf et de Liberty en Irak.

Les Iraniens ont demandé une garantie de sécurité collective pour les habitants de Liberty, qui sont des réfugiés politiques et des personnes protégées par la 4e convention de Genève. Ils ont mis l’accent sur le fait que la seule solution est un transfert immédiat de tous les habitants sans exception aux USA ou dans un pays européen jusqu’à ce qu’ils soient définitivement réinstallés dans des pays tiers. Si cela s’avère impossible, le seul moyen pratique est de les ramener tous à Achraf, où ils ont vécu pendant 26 ans et bénéficient d’une sécurité relative face à ces attaques, et d’où ils seront réinstallés dans des pays tiers.

Les manifestants attendent du gouvernement français qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’il prenne ses responsabilités vis-à-vis de ce problème humanitaire urgent et joue un rôle d’avant-garde dans l’Union européenne.

Les Iraniens, dont beaucoup de parents proches se trouvent au camp Liberty, ont protesté contre Martin Kobler, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, et souligné que c’est avec des promesses de santé, de sécurité, de réinstallation rapide et de normes humanitaires qu’il avait envoyé contre leur gré les réfugiés sans défense d’Achraf à la prison de Liberty. Les manifestants ont rappelé que Kobler les avait contraints intentionnellement à quitter leur foyer dans une optique politique précise et pour satisfaire le régime iranien et le gouvernement irakien.  Une mesure qui jusqu’à présent a coûté de nombreuses vies. Outre les huit tués de l’attaque à la roquette du 9 février, d’autres habitants sont décédé en raison de manque d’accès aux soins médicaux. C’est pourquoi Kobler doit répondre de cette catastrophe devant un organe compétent et impartial. Les manifestants ont appelé le HCR à prendre la responsabilité des camps d’Achraf et Liberty qui entre dans le cadre de ses obligations.

Cette manifestation à Paris s’inscrit dans une campagne internationale en Europe et aux USA pour assurer la protection des réfugiés iraniens en Irak. Des manifestations similaires ont eu lieu à Berlin, Stockholm, Toronto et La Haye.

Le camp Liberty qui abrite 3100 membres de l’Ompi, la principale composante de l’opposition iranienne, est situé en Irak. L’an dernier, avec des garanties répétées de santé et de sécurité du Secrétaire général de l’ONU et de la Secrétaire d’Etat américaine, ils ont été transférés d’Achraf, leur foyer depuis 26 ans, au camp Liberty.

Le 9 février, le camp Liberty a été la cible d’une quarantaine de roquettes tirés par des agents du régime iranien qui ont fait huit morts et une centaine de blessés parmi les réfugiés qui ont le statut de personnes protégées en vertu de la 4e convention de Genève. Les agents des mollahs en Irak qui ont revendiqué la responsabilité du massacre du 9 février, ont ouvertement menacé de lancer une nouvelle attaque plus dure dans un avenir proche. Le 1er mars, le HCR a publié un communiqué exprimant sa grave préoccupation quant au sort des réfugiés et la perspective d’une nouvelle attaque.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 13 avril 2013