The Times De Richard Beeston La Grande-Bretagne, la France et lAllemagne doivent élaborer en ce jour une résolution du Conseil de Sécurité de lONU visant à contraindre lIran à suspendre son programme denrichissement duranium controversé ou à affronter à des sanctions.
La confrontation avec Téhéran au sujet de ses ambitions nucléaires est à son comble et les émissaires des trois pays européens vont préparer un projet de résolution pouvant être approuvé ce mois-ci. Les diplomates britanniques indiquent que la formulation du texte serait similaire à celle utilisée le mois dernier pour une déclaration non obligatoire demandant à Téhéran de stopper ses travaux denrichissement. Mais cette fois, elle se rapportera au Chapitre VII de la Charte de lONU, qui rend linjonction obligatoire en vertu de la loi internationale.
Un nouveau délai sera probablement donné aux Iraniens pour quils respectent leurs obligations ou sinon ils feront face à léventualité de sanctions dans une résolution suivante.
« Nous pensons que le moment est venu de passer à une résolution du Chapitre VII », a déclaré Scott McClellan, porte-parole de la Maison Blanche, ajoutant quune telle initiative bénéficiait de « la force de la loi internationale pour obliger le régime à changer dattitude ».
Le plus grand obstacle pour les Européens et leurs alliés américains est la résistance de la Russie et de la Chine, toutes deux membres permanents du Conseil de Sécurité et détenant un pouvoir de veto. Moscou et Pékin ont dimportants liens commerciaux avec lIran et veulent éviter toute mesure pouvant nuire à ses liens. Néanmoins, on estime dans les capitales occidentales quaucun pays noserait utiliser son veto en faveur de lIran et contre le reste de la communauté internationale.
Les hauts diplomates américains, britanniques, français et allemands ont tenté hier de persuader leurs homologues chinois et russes que le moment était venu pour la communauté internationale de se montrer ferme face à lIran.
Hier soir, les Etats-Unis ont averti quils se chargeraient eux-mêmes de laffaire si le Conseil de Sécurité refusait dimposer des sanctions. « Si pour une quelconque raison, le Conseil ne pouvait remplir ses responsabilités, alors je pense quil serait notre devoir de reprendre laffaire, et je suis certain que nous pourrions demander à dautres pays ou à dautres groupes de pays dimposer des sanctions », a déclaré lambassadeur américain aux Nations Unies, John Bolton.
Le président Ahmadinejad a déjà affirmé que lIran « se fichait complètement » de la menace de sanctions.