vendredi, mars 29, 2024
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L’ONU pourrait sanctionner L’Iran

L'ONU pourrait sanctionner L'IranD’Arielle Thedrel (avec AFP)

Le Figaro – Le Conseil de sécurité doit voter une résolution exigeant que l’Iran suspende ses activités liées à l’enrichissement d’uranium d’ici au 31 août.
 
Les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne se sont mis d’accord pour voter un projet de résolution exigeant que l’Iran suspende toutes ses activités liées à l’enrichissement d’uranium d’ici au 31 août.

 Importants partenaires commerciaux de l’Iran, la Chine et la Russie, qui rechignent depuis plusieurs mois à voter des sanctions contre la République islamique malgré les pressions des Occidentaux, ont finalement accepté que le texte contienne des mesures contraignantes telles que l’interruption complète ou partielle des échanges économiques ainsi que la rupture des relations diplomatiques. Le projet, déposé par la France, pourrait être adopté aujourd’hui.

L’intransigeance iranienne semble avoir entamé la confiance des Russes et des Chinois. Téhéran n’a toujours pas répondu à un paquet d’offres incitatives de la communauté internationale en échange d’un arrêt de ses activités nucléaires sensibles. Qui plus est, le régime des mollahs n’a pas dévié d’un pouce sur son intention de poursuivre ses activités d’enrichissement.
 
Moscou et Pékin ont cependant édulcoré la formulation du projet en soulignant l’absence d’automaticité du recours éventuel à des sanctions. Le texte qui devrait être adopté «exige que l’Iran suspende toute activité d’enrichissement et de retraitement, y compris la recherche et le développement, ce qui doit être vérifié par l’AIEA» (Agence internationale de l’énergie atomique). Au cas où l’Iran n’appliquerait pas la résolution, le Conseil devra adopter un nouveau texte pour sanctionner la République islamique «Ce sera l’étape suivante et ce ne sera qu’une possibilité parmi d’autres», a précisé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitaly Tchourkine.
 
Mise en demeure
 
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a de nouveau rejeté, hier, les exigences onusiennes, estimant que «le peuple iranien a le droit de produire son propre combustible nucléaire». Téhéran, qui s’est donné jusqu’au 22 août pour répondre à l’offre des puissances occidentales sur son programme nucléaire, a fait valoir que les offensives israéliennes en cours au Liban et dans la bande de Gaza avaient «influencé» son opinion.
 
Un peu plus tôt, le porte-parole des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, avait prévenu que si le projet de résolution venait à être adopté, «l’offre (des grandes puissances) ne sera plus à l’ordre du jour. Les Européens doivent faire attention (…). L’adoption d’une résolution aggravera la crise dans la région.»
 
Solution au Liban-Sud
 
En même temps, M. Assefi a suggéré que la recherche d’une solution au Liban-Sud passait par Téhéran, principal soutien financier et militaire du Hezbollah. L’Iran, a-t-il déclaré, est un «pays responsable» prêt à jouer un rôle pour trouver une solution au conflit qui oppose Israël à la milice chiite. «Mais pour sortir de la crise, a ajouté Hamid Reza Assefi, il faut d’abord que les crimes du régime sioniste s’arrêtent. Au lieu d’appeler à l’aide l’Iran, le monde doit faire pression sur les États-Unis pour qu’ils arrêtent les crimes du régime sioniste.»