Par Homeira Hesami, médecin
dailycaller.com, 26 juillet – Le gouvernement d’Iran a déjà connu le mépris et la condamnation de la communauté internationale. Le régime iranien ne craint pas des sanctions accrues, ni une plus grande isolation ou des mots plus rudes. Et les mollahs ne sont pas inquiétés par les actions militaires que les gouvernements américains ou israéliens pourraient mener contre eux. Le régime iranien a uniquement peur de la colère collective du peuple iranien.
Le président Mahmoud Ahmadinejad et les mollahs qui le contrôlent, comprennent que si ceux qui s’opposent à leur pouvoir s’organisent et s’expriment d’une même voix, leur règne sera fini. La colère est sur le point de basculer, mais les outils pour le montrer sont encore à l’affutage.
Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour œuvrer en faveur d’une société démocratique et libre en Iran. Des dizaines de milliers de personnes à travers le monde, y compris ceux qui luttent à l’intérieur de l’Iran et dans des camps en Irak, travaillent jour et nuit pour informer le reste du monde de leur désir de faire tomber le régime iranien. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné et sanctionné le régime, l’Union européenne a appelé à un boycott des produits iraniens et les gouvernements d’Israël, des Etats-Unis ainsi qu’un certain nombre de pays arabes ont sévèrement condamné les dirigeants iraniens. Mais la communauté internationale a peu fait pour soutenir le peuple iranien dans sa quête pour mettre un terme aux attaques quotidiennes du régime contre leurs libertés.
Pourquoi n’est il pas fait davantage pour soutenir la seule arme que le gouvernement iranien craint le plus ? Pourquoi le gouvernement des États-Unis ne fait il pas plus pour soutenir ceux qui sont prêts à se battre pour un changement de régime en Iran ?
En tant qu’Irano-américaine, née en Iran, élevée aux Etats-Unis et vivant avec ma famille au Texas, je rêve du jour où ma famille et mes amis en Iran ne se soucieront plus de leur religion ou de leur vêtement, auront un accès total à Internet et seront capables de penser, de parler et de voyager librement.
Je connais l’horreur qui les entoure. Quand j’étais jeune lycéenne en Iran, j’ai été attrapée par les autorités gouvernementales pour avoir écrit dans mon journal personnel sur la manière dont les femmes devraient avoir le droit de choisir leurs conjoints et leurs vêtements et d’être en mesure de vivre librement dans un monde sans surveillance de l’Etat . Ma punition a été l’une des pires pour un jeune : les autorités iraniennes ont décidé de m’interdire de fréquenter le collège et plus tard elles m’ont jetée en prison. C’était une punition cruelle pour une jeune fille rêvant d’une vie meilleure.
Aujourd’hui, je suis physiquement loin de la portée du régime. Mais ses chemins tortueux me sont toujours restés en mémoire.
Je pense souvent à ceux qui se trouvent en Iran ainsi qu’aux 3200 Iraniens qui ont traversé la frontière irakienne pour échapper au régime. À la demande du régime iranien, le gouvernement irakien a contraint la plupart de ces réfugiés politiques à quitter une oasis qu’ils ont bâtie, appelée le camp d’Achraf, pour aller dans un nouveau lieu aux conditions de vie détériorées, le camp Liberty. Ils ont été privés de liberté de mouvement et d’accès à leurs familles et à leurs avocats. Pire encore, ils doivent lutter par une chaleur de 51°, sans eau, sans électricité ou de quoi satisfaire leurs besoins élémentaires, que l’Irak leur refuse. Le gouvernement irakien a pris le contrôle des camps en janvier 2009 après que le gouvernement des États-Unis ait assuré son départ d’Irak. Après six années de protection militaire américaine de 2003 à 2009, les résidents des camps d’Achraf et de Liberty, dont un millier de femme, sont maintenant vulnérables. Il est étrange que ceux-là mêmes qui luttent contre le régime de Mahmoud Ahmadinejad ne soient pas protégés par le gouvernement des États-Unis. L’inaction des États-Unis équivaut à une complicité inconsciente avec les dirigeants iraniens.
Il y a des dizaines de milliers d’Iraniens à travers le monde qui se sont engagés pour instaurer la liberté et la démocratie en Iran. Ces forces d’opposition courageuses à l’intérieur de l’Iran et dans les camps en Irak ne devraient pas seulement être protégées, mais aussi recevoir l’aide nécessaire pour apporter un changement de régime dans un pays que le monde condamne. Il est également ironique de constater que pendant que l’administration Obama condamne publiquement Ahmadinejad et son gouvernement, le gouvernement américain fait si peu pour aider le peuple iranien. Si les Américains veulent résoudre le problème d’un gouvernement iranien inconsidéré et dangereux, alors ils doivent dire à leurs dirigeants au Congrès de continuer à faire pression sur le département d’Etat afin qu’il fasse plus pour aider ceux-là mêmes qui souhaitent affronter ce gouvernement. Hillary Clinton a besoin de comprendre que le régime iranien craint son peuple plus qu’une frappe militaire.
Homeira Hesami est une scientifique d’origine iranienne vivant au Texas. Adolescente, elle a été emprisonnée pour avoir rédigé dans son journal des phrases qui critiquaient le régime iranien.
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