Deutsche Welle.de – Le Proche-Orient est évidemment encore au cur des commentaires de la presse allemande. Les éditorialistes reviennent notamment sur la déclaration adoptée par les dirigeants du G8 à Saint-Pétersbourg, une déclaration jugée trop timide.
Sil est capital que ce conflit reste une guerre par procuration, cest à dire que lIran et la Syrie ny participent pas militairement, il serait naïf de penser quils ne sont pas concernés, analyse le Tagesspiegel. Il suffit de suivre à la trace les missiles qui ont atterri à Haïfa : tirés du Sud du Liban, probablement acheminés par la Syrie, et de fabrication iranienne.
Le Hezbollah, poursuit la Süddeutsche Zeitung, est le bras avec lequel la Syrie veut garder le contrôle du Liban et lallumette avec laquelle lIran met le feu aux poudres. Le conflit est particulièrement dangereux parce quil correspond au souhait de Téhéran doccuper une place privilégiée dans la région. Dans cette optique, le président Ahmadinejad se pose en défenseur de la cause palestinienne. Pour renforcer ses plans, Téhéran développe un axe chiite, qui va du Hezbollah et de la Syrie au gouvernement chiite irakien. Le Hamas sunnite ne cadre pas vraiment dans cette alliance, mais le conflit palestinien le rend allié du Hezbollah. Il est important, conclut le journal, que la communauté internationale accentue la pression sur lIran et lui fasse comprendre quon ne fait pas de compromis dans le domaine nucléaire avec des Etats guerriers.
La Tageszeitung voit les choses différemment et rappelle que Téhéran a justement envoyé des signaux positifs à la communauté internationale. Des signaux qui peuvent vouloir dire que malgré sa solidarité avec le Hamas et le Hezbollah, lIran veut rester en dehors du conflit. Téhéran voit en effet avec inquiétude Israël lorgner sur ses installations nucléaires pour garantir la stabilité dans la région. Israël a déjà prévenu plusieurs fois que si le problème du nucléaire iranien nétait pas réglable par la voie diplomatique, il prendrait lui-même les choses en main. Il nest pas exclu que Tel Aviv juge le moment opportun, conclut la taz.