
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui a donné des informations précises sur le programme nucléaire de Téhéran par le passé, est l’aile politique de l’organisation militante des Moudjahidine du peuple (MKO), qui est sur la liste des organisations terroristes du Département d’Etat.
« Pour d’enrichir de l’uranium à des fins militaires, le régime iranien se concentre sur la fabrication de 5000 centrifugeuses », a dit Ali Safavi, un responsable du CNRI, dans une conférence de presse à Bruxelles.
Les centrifugeuses purifient l’uranium qui servira pour des sites nucléaires militaires. Un site commercial d’enrichissement type possède des dizaines de milliers de centrifugeuses, ce qui rend le nombre de 5000 relativement mineur.
Mais elles pourraient produire théoriquement assez de combustibles d’uranium hautement enrichi pour plusieurs bombes par an.
« Ce sera la première phase du but ultime qui vise la production de 50.000 centrifugeuses qui pourraient leur permettre d’enrichir de l’uranium pour un usage militaire », a dit Safavi.
Dans ce qui représente la sixième déclaration du CNRI à la presse en quelques semaines, Safavi a affirmé que Téhéran a fait entrer clandestinement des moteurs de centrifugeuses de Chine via Dubaï ces deux dernières années.
Le mois dernier, le CNRI avait dit que l’Iran avait acheté du tritium, une matière à double usage qui peut être utilisée pour intensifier une explosion nucléaire, d’une société sud-coréenne. Séoul a reconnu que Téhéran avait tenté d’acheter du tritium d’une compagnie coréenne, mais a démenti que la vente ait eu lieu.
L’Europe et les Etats-Unis se préparent à demander à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de déférer l’Iran devant le Conseil de Sécurité après que Téhéran ait repris la conversion d’uranium le mois dernier par crainte que l’Iran ne cherchent à développer des armes nucléaires. Le conseil de l’AIEA se réunit lundi prochain.
Téhéran dément vouloir des armes et insiste sur le fait que ses ambitions nucléaires sont limitées à la production pacifique d’électricité.
En août 2002, le CNRI révélait l’existence du site d’eau lourde d’Arak et d’une installation souterraine d’enrichissement massif d’uranium à Natanz.
L’Iran a par la suite déclaré Natanz et à Arak à l’AIEA, bien que l’agence ait lancé une enquête à grande échelle sur le programme nucléaire de l’Iran, qu’elle n’a jamais terminée.