jeudi, mars 28, 2024
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Liberté refusée en Iran pour un Français et un Allemand (Paris)

Liberté refusée en Iran pour un Français et un Allemand (Paris)Agence France Presse – La justice iranienne a refusé d’accorder la liberté conditionnelle à deux ressortissants français et allemand détenus depuis près d’un an en Iran, a annoncé Paris vendredi, estimant que cette décision n’est pas juridiquement justifiée.

"Notre ambassade à Téhéran a reçu hier (jeudi) copie du verdict confirmant le refus de libération conditionnelle des deux hommes par la cour d’appel de Hormozgan", une province du sud, a affirmé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.

"Nous regrettons ce nouveau refus et nous nous interrogeons sur ses motivations. Nous considérons que d’un point de vue strictement judiciaire, il n’y a pas tellement de raisons de leur refuser une libération conditionnelle", a-t-il ajouté.

Le skipper Stéphane Lherbier et son passager allemand Donald Klein ont été arrêtés fin novembre au cours d’une partie de pêche dans les eaux du Golfe, aux abords de l’île d’Abu Moussa, un secteur sensible occupé par l’Iran mais revendiqué par les Emirats arabes unis (EAU).

Ils ont été condamnés à 18 mois de prison pour entrée illégale dans les eaux territoriales iraniennes.

"Nous saisissons l’occasion de chaque contact avec celles-ci pour leur demander que soit prise une mesure de grce à titre humanitaire au bénéfice de notre compatriote et du ressortissant allemand, condamnés à une peine excessivement lourde de 18 mois de prison par rapport aux faits qui leur sont reprochés", a souligné le porte-parole.

"Nous restons pour notre part très mobilisés et attendons une réponse des autorités iraniennes", a-t-il ajouté.

Le président français Jacques Chirac avait mi-septembre demandé à nouveau la libération du Français Stéphane Lherbier, lors d’un entretien avec un émissaire iranien consacré au dossier nucléaire.

Le mois dernier, l’épouse de M. Lherbier s’était dite optimiste sur une rapide remise en liberté de son mari.

Cette affaire pèse depuis plus d’un an sur les relations de Paris et Berlin avec Téhéran, déjà mises à l’épreuve par les tensions sur le dossier nucléaire iranien.