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Libérez les combattants de la liberté iraniens : ceux qui calomnient l’OMPI ne savent rien de leur promesse

Par WES MARTIN*

NY DAILY NEWS – 18 septembre – En tant que premier colonel à avoir commandé le camp d’Achraf en Irak, où le principal mouvement d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), est basé, j’aimerais penser que je peux parler avec quelque autorité au sujet de cette organisation profondément incomprise au centre actuellement d’un débat virulent à Washington.

L’OMPI constitue la plus grande composante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), le parlement iranien en exil. Elle a établi plusieurs bases en Irak en 1986, lorsque l’Irak était aux prises avec une guerre contre l’Iran.
Aujourd’hui, au fur et à mesure que l’Irak se rapproche de l’Iran, l’OMPI est prise pour cible à détruire dans son foyer provisoire irakien, le camp d’Achraf.
 
La marginalisation et le meurtre des membres de l’OMPI défient les valeurs et les intérêts américains – mais trop peu a été fait à ce propos.

Le groupe a été jeté aux loups par l’administration Clinton, qui a placé l’OMPI sur la liste terroriste du Département d’État à la demande de l’Iran dans une vaine tentative de rapprochement à la fin des années 1990. Il s’agit non seulement une grave injustice à l’encontre de l’opposition démocratique de Téhéran, mais la récompense de l’Amérique pour cet acte de complaisance a été la course de l’Iran à l’arme atomique, les attaques contre les troupes américaines en Irak et la répression des droits humains de son propre peuple.

L’OMPI s’est rendue à l’armée américaine en 2003 sans tirer un coup de feu, a remis toutes ses armes, accepté le regroupement au camp d’Achraf et rempli toutes les conditions qui lui étaient stipulées. L’OMPI a même fourni des renseignements fiables aux États-Unis sur le programme nucléaire et l’ingérence de l’Iran en Irak.

Qu’est-ce que l’OMPI a obtenu en retour ? Rien dont nous puissions être fiers. Dans le cadre de son retrait, les États-Unis ont transmis la protection d’Achraf au gouvernement irakien en janvier 2009. Depuis, l’armée irakienne a attaqué le camp à deux reprises, tuant et blessant des centaines de personnes. Aujourd’hui, les 3400 personnes restant dans le camp d’Achraf vivent dans une crainte permanente.

Voici les faits :
Le département d’État étant sur le point d’annoncer sa décision de maintenir ou non l’OMPI sur sa liste terroriste, des « experts » anti-OMPI surgissent de toutes parts dans les médias américains pour discréditer le groupe. Ces « experts » composent une gamme allant de la sœur d’un responsable du Département d’État à l’époque de l’administration Clinton qui a reconnu n’avoir passé que quelques heures à analyser le groupe, jusqu’aux Irano-Américains qui ont systématiquement et publiquement défendu le régime iranien.

Leurs affirmations vont de « l’OMPI est une organisation extrémiste islamique marxiste/léniniste » à « l’OMPI est une secte dangereuse dans laquelle les femmes sont des automates, le mariage interdit et les membres empêchés de partir ». Ils prétendent que le groupe n’a pas de soutien à l’intérieur de l’Iran et qu’il nourrit des ambitions terroristes.
Ces « experts » calomnient un groupe que j’ai appris à connaître étroitement et personnellement. Premièrement, ce n’est pas une secte marxiste. L’OMPI a été fondée sur des principes démocratiques, comme l’égalité entre les gouvernants et les gouvernés, entre les hommes et les femmes, et entre les diverses religions et ethnies. L’OMPI pense également que le clergé ne devrait pas avoir le contrôle total sur l’interprétation du Coran et que les « religieux » ne devraient pas avoir le contrôle total sur leurs « congrégations ».

Contrairement à une allégation récente d’Elizabeth Rubin, sœur de Jamie Rubin, ancien porte-parole du Département d’État, l’OMPI encourage la prise de pouvoir par les femmes.

En ce qui concerne la possibilité pour les membres de quitter l’OMPI, à Achraf, j’avais la responsabilité de près de 200 personnes qui sont parties au Kurdistan. Pour ce qui est de l’affirmation selon laquelle le groupe ne bénéficie pas de soutien en Iran, j’ai demandé aux experts d’où me venaient les renseignements sensibles interceptés qu’un responsable du Département d’État communiquait à un sympathisant iranien bien connu au sein du gouvernement irakien ?

Mes collègues et moi avions un accès sans entraves à Achraf. A vrai dire, la seule fois où les Américains se sont vus refuser l’accès à Achraf, c’est en 2011, lorsque le gouvernement irakien a refusé la visite d’une délégation du Congrès dans le camp. Je sais de fait que l’OMPI n’a pas d’armes. Chercher tout simplement sur Youtube « Achraf » pour voir des vidéos d’attaques atroces contre le camp par l’armée irakienne en 2009 et 2011, dans lesquelles les membres de l’OMPI uniquement armés de leur courage portent secours à leurs camarades tombés.

Une décision du Département d’État fondée sur les faits dont nous disposons consistera à retirer l’OMPI de sa liste terroriste et à l’ajouter au paquetage de l’Amérique pour gérer sa plus grande menace stratégique : le régime iranien. Toute décision contraire sera seulement bénéfique à cette théocratie répressive et à ses alliés.

Martin, Colonel retraité de l’armée américaine, a servi comme officier supérieur du contre-terrorisme et des forces de protection pour toutes les forces de la coalition en Irak durant l’Opération Iraqi Freedom.