jeudi, mars 28, 2024
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Les USA et l’Europe en guerre contre le financement de groupes étrangers par l’Iran

Les USA et l’Europe en guerre contre le financement de groupes étrangers par l’IranDe Tim Ahmann

Reuters – Un haut responsable du département d’Etat américain, ayant accusé l’Iran de soutenir financièrement le terrorisme, va se rendre en Europe la semaine prochaine pour des pourparlers visant à trouver un moyen de faire cesser cet approvisionnement d’argent, a annoncé le département mardi.

 

Le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Stuart Levey, va entamer un voyage de cinq jours en Grande-Bretagne puis poursuivre en France, en Suisse et en Italie, a annoncé le porte-parole du ministère des Finances, Tony Fratto.

Levey, qui a entrepris des voyages similaires dans le passé, va rencontrer des officiels ainsi que des hauts responsables d’institutions financières mondiales afin de discuter de « méthodes pour combattre les menaces émanant de ces flots d’argent provenant d’Iran », a déclaré Fratto.

Ce dernier a refusé de préciser si Levey envisageait des sanctions potentielles du Conseil de Sécurité contre l’Iran pour son programme nucléaire. Le sous-secrétaire d’Etat américain Nicholas Burns va rencontrer des hauts responsables de Russie, de Chine, de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne jeudi à Berlin pour discuter de ce sujet.

Les activités de Levey font partie d’une vaste stratégie américaine visant à faire pression sur l’Iran, que l’administration Bush accuse d’armer et de financer le groupe politique religieux militant, le Hezbollah, au Liban, ainsi que le terrorisme de manière plus générale et de chercher à acquérir l’arme nucléaire.

En plus de sanctions de l’ONU, les Etats-Unis cherchent à encourager les autres pays à se servir des autorités nationales et internationales existantes pour maîtriser l’Iran.

Levey, force majeure dans cette stratégie, a déclaré à Reuters le mois dernier que maîtriser l’Iran était « le grand défi actuel » des Etats-Unis qui désirent interrompre le financement des activités terroristes dans le monde.

La semaine dernière, l’Iran a ignoré l’ultimatum du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la suspension de ses activités d’enrichissement, qui selon Washington et ses alliés, ont pour objectif la fabrication d’armes nucléaires.

Le président George W. Bush, qui s’est adressé à un groupe militaire mardi, a réaffirmé son engagement dans une solution diplomatique à la crise iranienne mais a souligné : « Les nations libres du monde ne doivent pas permettre à l’Iran de développer l’arme nucléaire ».

Les leaders iraniens « veulent expulser l’Amérique de la région, détruire Israël et dominer le grand Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

Le Conseil de Sécurité a adopté une résolution en juillet prévoyant des sanctions si Téhéran ne stoppait pas l’enrichissement nucléaire le 31 août au plus tard. La Russie, la Chine et certains Etats européens sont peu enclins à imposer des sanctions ; les hauts responsables des grandes puissances doivent se réunir jeudi à Berlin pour débattre de la question.
L’ancien président iranien, Mohammed Khatami, prédécesseur modéré du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, effectue actuellement une visite sans précédent aux Etats-Unis.

Dans une interview avec CNN, Khatami s’est distancié de l’appel de son successeur à la destruction d’Israël.

« Je n’ai personnellement jamais dit qu’Israël devait être rayé de la carte. J’ai toujours soutenu et parlé en faveur d’une paix juste et égale dans la région… un des principaux piliers de celle-ci étant le traitement juste des Palestiniens… et également la création d’un Etat palestinien indépendant », a affirmé Khatami.