De Tim Ahmann
Reuters Un haut responsable du département dEtat américain, ayant accusé lIran de soutenir financièrement le terrorisme, va se rendre en Europe la semaine prochaine pour des pourparlers visant à trouver un moyen de faire cesser cet approvisionnement dargent, a annoncé le département mardi.
Le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Stuart Levey, va entamer un voyage de cinq jours en Grande-Bretagne puis poursuivre en France, en Suisse et en Italie, a annoncé le porte-parole du ministère des Finances, Tony Fratto.
Levey, qui a entrepris des voyages similaires dans le passé, va rencontrer des officiels ainsi que des hauts responsables dinstitutions financières mondiales afin de discuter de « méthodes pour combattre les menaces émanant de ces flots dargent provenant dIran », a déclaré Fratto.
Ce dernier a refusé de préciser si Levey envisageait des sanctions potentielles du Conseil de Sécurité contre lIran pour son programme nucléaire. Le sous-secrétaire dEtat américain Nicholas Burns va rencontrer des hauts responsables de Russie, de Chine, de France, de Grande-Bretagne et dAllemagne jeudi à Berlin pour discuter de ce sujet.
Les activités de Levey font partie dune vaste stratégie américaine visant à faire pression sur lIran, que ladministration Bush accuse darmer et de financer le groupe politique religieux militant, le Hezbollah, au Liban, ainsi que le terrorisme de manière plus générale et de chercher à acquérir larme nucléaire.
En plus de sanctions de lONU, les Etats-Unis cherchent à encourager les autres pays à se servir des autorités nationales et internationales existantes pour maîtriser lIran.
Levey, force majeure dans cette stratégie, a déclaré à Reuters le mois dernier que maîtriser lIran était « le grand défi actuel » des Etats-Unis qui désirent interrompre le financement des activités terroristes dans le monde.
La semaine dernière, lIran a ignoré lultimatum du Conseil de Sécurité de lONU pour la suspension de ses activités denrichissement, qui selon Washington et ses alliés, ont pour objectif la fabrication darmes nucléaires.
Le président George W. Bush, qui sest adressé à un groupe militaire mardi, a réaffirmé son engagement dans une solution diplomatique à la crise iranienne mais a souligné : « Les nations libres du monde ne doivent pas permettre à lIran de développer larme nucléaire ».
Les leaders iraniens « veulent expulser lAmérique de la région, détruire Israël et dominer le grand Moyen-Orient », a-t-il ajouté.
Le Conseil de Sécurité a adopté une résolution en juillet prévoyant des sanctions si Téhéran ne stoppait pas lenrichissement nucléaire le 31 août au plus tard. La Russie, la Chine et certains Etats européens sont peu enclins à imposer des sanctions ; les hauts responsables des grandes puissances doivent se réunir jeudi à Berlin pour débattre de la question.
Lancien président iranien, Mohammed Khatami, prédécesseur modéré du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, effectue actuellement une visite sans précédent aux Etats-Unis.
Dans une interview avec CNN, Khatami sest distancié de lappel de son successeur à la destruction dIsraël.
« Je nai personnellement jamais dit quIsraël devait être rayé de la carte. Jai toujours soutenu et parlé en faveur dune paix juste et égale dans la région un des principaux piliers de celle-ci étant le traitement juste des Palestiniens et également la création dun Etat palestinien indépendant », a affirmé Khatami.