vendredi, mars 29, 2024
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Les responsables du régime iranien redoutent les sombres perspectives du régime

Soulévement-Iran-Protests

Alors que les rassemblements de protestation continuent à se répandre à travers l’Iran, les responsables et les médias iraniens mettent en garde contre le sombre avenir du régime. « Le pays est confronté à de nombreux super-défis », reconnaît pour la énième fois Eshaq Jahangiri, premier vice-président d’Hassan Rohani, ajoutant : « nous avons des défis dans divers domaines : économique, social, culturel et politique, tant au niveau national qu’international. La restauration des actifs sociaux est une question cruciale pour nous.

Mais malheureusement, le dialogue a été retiré de l’ordre du jour et remplacé par des conflits, ce qui va exercer une forte pression sur la société. » (Site Internet officiel Khabaronline, 26 février 2018)

Parallèlement, Mohammad Maljoo, un économiste proche de Rohani, a souligné que « l’énorme volume d’interactions suscitées par la vie quotidienne de la population » est la force motrice des manifestations récentes. « Et si le système ne reconsidère pas ses politiques, nous connaîtrons certainement des avalanches encore plus grandes », ajoute-t-il. (Journal iranien officiel, 26 février 2018)

L’ancien ministre des Sciences, Mostafa Moein, a souligné la présence dominante de la jeunesse iranienne dans le récent soulèvement et dans les manifestations quotidiennes dans le pays : « notre pays est confronté à la question de la déception. Les préjudices sociaux sont juste la pointe visible de l’iceberg. Nous sommes un pays avec des lignes de clivage. Mais plus que des lignes de clivage naturelles, nous sommes confrontés à des lignes de clivage social et générationnel au sein de notre société. Et la principale raison du non-développement du pays est enracinée dans ces mêmes corruptions, suspicions et discriminations. » (Site Internet officiel Jamaran, 26 février 2018)

Ahmad Bigdeli, député du régime des mollahs, recommande aux responsables de « prendre en compte les réalités de la société en recherchant les causes des troubles récents, car les problèmes économiques et de subsistance ont fait décroître le niveau de tolérance de la population. » (Agence de presse officielle du Majlis (Parlement des mollahs), 26 février 2018)

A cet égard également, Saeid Zibakalam, un professeur d’université proche de Khamenei, exprime ses inquiétudes sur le futur leadership du régime après la mort de Khamenei tout en décrivant ses sentiments au sujet du soulèvement récent ainsi que du statut actuel et futur du régime. « J’aurais aimé que l’on me tire une balle dans la tête, pour que je ne vive pas pour voir ces jours-ci », affirme-t-il.

Il est évident que la situation actuelle reflète l’impasse absolue du régime au pouvoir, indiquant d’une certaine manière que ce que le régime récolte aujourd’hui est exactement le résultat de ce qu’il a semé au cours des 40 dernières années.

Il est tout à fait naturel qu’aucune solution de contournement ne puisse provenir de l’intérieur du régime, qui est lui-même la source de toutes les souffrances et douleurs du peuple iranien.

C’est une réalité que le peuple iranien a fait transparaître dans son récent soulèvement quand il a réclamé à cor et à cri l’élimination de tout le régime corrompu et antipopulaire comme la seule véritable solution. Un fait que les dirigeants du régime ont également réalisé, puisque leur panique concernant leur sombre avenir reflète la façon dont ils craignent l’énorme capacité explosive de la société.