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Les étudiants iraniens organisent des manifestations

The Wall Street Journal, 8 décembre – Mardi, les étudiants iraniens ont organisé des manifestations hostiles au gouvernement dans tout le pays, faisant de la commémoration annuelle de l’activisme politique étudiant une occasion de proclamer leur opposition au président Mahmoud Ahmadinejad et au régime qui  le soutient.

Des vidéos postées en ligne montraient des étudiants qui défilaient sur le campus. Ils arboraient des bannières vertes – couleur de l’opposition – et brandissaient les images d’étudiants emprisonnés tout en scandant « mort au dictateur » et « libérez les étudiants emprisonnés ».

D’après le site étudiants Danechjou, les forces de la sécurité ont répliqué en déployant un important dispositifs de sécurité et ont procédé à au moins huit arrestations. Les médias officiels n’ont pas couvert ces manifestations ni signalé d’arrestations.

Selon des témoins et des vidéos en ligne, les forces de police anti-émeute et de sécurité ont encerclé l’université de Téhéran, épicentre de l’activisme étudiant. La loi iranienne interdit aux  forces de sécurité d’entrer sur le campus, mais les étudiants ont déclaré que 400 membres de la milice en civil étaient entrés pour intimider les étudiants.

 Les forces de sécurité ont construit, d’après des vidéos et des témoignages, un échafaudage autour de l’ensemble du campus et l’ont couvert de tentes dans une apparente tentative de couper la communication entre les manifestants à l’intérieur et les passants à l’extérieur.

Un étudiant de l’université de Téhéran a rapporté que : « l’université est pratiquement assiégée, personne ne peut entrer ou sortir sans problème. Cela montre que le gouvernement a toujours très peur de nous ».

Des vidéos montraient que les forces de sécurité avaient aligné des voitures, des bus et des motos le long de l’avenue Enghelab bordée d’arbres, où il y a un peu plus d’un an, des millions d’Iraniens avaient manifesté pour le changement et la démocratie.

Les autorités ont riposté à chaque fois avec de lourds déploiements de forces de sécurité depuis que les manifestations ont éclaté dans tout l’Iran après les élections présidentielles contestées de 2009.

Les étudiants activistes ont affirmé que leurs exigences ont grandi sous les mesures de répression de l’opposition l’an dernier et de l’activisme étudiant.

Un étudiant d’une ville du nord-est de l’Iran a déclaré que « beaucoup d’étudiants espéraient jusqu’à l’an dernier que la république islamique pouvait se réformer, mais beaucoup d’entre nous pensent que le système a besoin d’un remaniement complet ».