vendredi, mars 29, 2024
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Les anciens Commissaires Européens critiquent violemment les accords de l’UE avec le régime iranien – EurActiv

Les anciens Commissaires Européens critiquent violemment les accords de l’UE avec le régime iranien – EurActiv

Les anciens Commissaires Européens Karel de Gucht et Louis Michel ont critiqué les décisions de l’Union Européenne de conclure des accords commerciaux avec le régime iranien, exhortant les institutions Européennes et les Etats membres à les rendre conditionnels auprès de Téhéran pour l’amélioration de son mauvais bilan en matière de droits de l’Homme, a rapporté EurActiv mercredi.

Les deux hommes politiques ont joué un rôle important dans les relations de l’UE avec d’autres pays au cours de la dernière décennie. Michel, père du Premier ministre belge Charles Michel, était Commissaire pour le Développement et l’Aide humanitaire entre 2004 et 2009. De Gucht était en charge du portefeuille du commerce entre 2010 et 2014.

L’appel viendra comme un embarras pour l’actuelle Commission Européenne, a affirmé EurActiv. En Avril, l’UE a répondu à la levée des sanctions économiques et financières liées au programme nucléaire du régime iranien avec une mission historique au pays de huit commissaires, dirigé par le chef des affaires étrangères Federica Mogherini.

De Gucht et Michel ont signé une lettre exhortant les institutions de l’Union Européenne et les Etats membres à accorder la priorité à l’évolution de la situation des droits de l’Homme sur les nouveaux accords avec le régime.

Le contenu, vu par EurActiv.com, soulignait que l’Europe devrait conditionner « toutes nouvelles relations avec l’Iran à une nette évolution de la situation des droits de l’Homme et à une cessation des exécutions ».

La lettre disait que le taux d’exécutions dans le pays montre « une image horrible de la machine à tuer mise en place par l’Etat », comme l’avait souligné Amnesty International en Juillet 2015.

La lettre poursuit en citant les liens étroits du régime avec le dictateur syrien Bachar el-Assad et le Hezbollah qui font toujours partie de la liste des terroristes de l’UE; la répression pénale des minorités ethniques et religieuses ; la marginalisation des femmes ; l’absence de garanties pour des élections libres et équitables, et l’attitude d’intimidation du régime iranien envers certains pays Européens.

Le président du régime, Hassan Rohani, a annulé une visite à Vienne en avril dernier après que le gouvernement autrichien ait refusé d’interdire un rassemblement pacifique de l’opposition lors de sa visite.

« Etant donné que le peuple iranien et l’opposition ne sont pas autorisés à exprimer librement leur opinion en Iran, nous ne devrions pas permettre à la répression du régime à l’intérieur du pays de s’étendre aux capitales Européennes », disait la lettre.

L’initiative belge est venue dans le contexte général de la «nouvelle ère» dans les relations bilatérales que les autorités de l’UE et les capitales essaient de construire avec Téhéran, a rapporté EurActiv.

La « réinitialisation » des relations entre l’UE et le régime iranien est venue malgré le nombre record des exécutions en Iran et des sanctions de l’UE encore imposées sur le régime en raison de son piètre bilan sur la situation des droits de l’Homme et de ses liens avec des organisations terroristes.

L’ONU a également souligné en mars l’aggravation de la situation en termes d’exécutions et les « principales lacunes » dans l’administration de la justice.

Les ONG et les députés Européens ont déploré la place secondaire accordée aux questions des droits de l’Homme lors de la visite de l’UE en Iran.

C’était « une très courte visite » d’un jour avec « un but très précis », avait déclaré un fonctionnaire de l’UE à EurActiv à l’époque.

 

SourceEurActiv