La Force Qods (branche des pasdaran du régime iranien chargée des opérations terroristes en dehors de l’Iran) a lancé une campagne génocidaire dans les provinces irakiennes de Diyala, Bagdad, Babel et Salaheddine dans le cadre d’une politique de « nettoyage ethnique » et d’éliminer de la région les populations de confession sunnite, a déclaré l’Association Européenne pour la Liberté de l’Irak (AELI- EIFA) dans son récent rapport.
Récemment, quatre religieux sunnites ont été assassinés par les milices affiliées au régime iranien dans la province de Bassora (au sud de l’Irak) a précisé l’AELI qui ajoute : « L’assassinat des religieux sunnites à Bassora indique qu’à cause du silence assourdissant de la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis, le génocide et la purge sectaire visant les sunnites ont également été étendu vers le sud de l’Irak. »
AELI cite un rapport de l’agence Reuters qui affirme : « En 2014, plus de 130.000 personnes, en majorité sunnites, ont fui le centre de l’Irak et la ceinture agricole située dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, a précisé ‘International Rescue Committee’. Les villages abandonnés après cet exode des sunnites sont désormais occupés par des paramilitaires, des tribus et des forces de sécurité de confession chiite. »
M. Struan Stevenson – ancien président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Irak qui dirige actuellement l’Association Européenne pour la Liberté de l’Irak a ajouté : « Les enquêtes pour élucider l’assassinat de ces religieux sunnites sont inutiles, puisque l’identité des auteurs de ces atrocités est déjà connue. »
« Ces crimes et plusieurs milliers d’autres crimes similaires sont commis par les des milices affiliées au régime iranien, notamment ‘Asaeb-Ahl-al-Haq’, ‘Kataëb-Hezbollah’, et ‘Brigade Badr’. Ces milices sont dirigées par Hadi al-Améri et Abu-Mahdi Mohandes. Ces derniers suivent les instructions de leurs maîtres iraniens, notamment Ghassem Soleimani [général des pasdaran et commandant en chef de la Force Qods du régime iranien] et l’ayatollah Khamenei [le guide suprême du régime iranien]. Tant que ces milices et ces individus sont en Irak, ces atrocités se poursuivront et les conflits interconfessionnels seront attisés. »
Selon Reuters, un haut commandant d’Asaeb-Ahl-al-Haq a déclaré : « Nos ordres proviennent du gouvernement [d’Irak]. Les terres et les biens de ceux qui ont soutenu Daech seront confisqués. Ceux qui n’ont pas soutenu Daech seront autorisés à revenir. Néanmoins, les personnes qui ont perdu leur terre et leur maison disent que dans ces zones de conflits, les milices ne font guère la distinction entre les djihadistes et les civils. »
« Une organisation paramilitaire chiite est en train de construire une route pour renforcer ses positions dans les provinces de Diyala et de Salaheddine. L’Organisation Badr – qui est à la fois un parti politique et une milice armée liée à l’Iran – supervise les travaux de construction de cette nouvelle route allant vers Samarra », précise le rapport.
M. Stevenson a déclaré : « L’AELI avertit une fois de plus que les Etats-Unis et l’Union européenne doivent mettre fin à leur silence et leur l’inaction face à ces crimes et devraient adopter des mesures concrètes pour aider le nouveau Premier ministre irakien Haider al-Abadi pour expulser le régime iranien de l’Irak, sinon le Moyen-Orient entrera dans un bourbier de guerre interconfessionnelles sans fin. »
« Etant donné le rôle actuel de la coalition en Irak, que l’Occident le veuille ou non, son silence et son inaction seront interprétés comme un feu vert donné au le régime iranien et à ses agents pour qu’ils poursuivent leurs atrocités en Irak », a-t-il affirmé.