jeudi, mars 28, 2024
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Le régime iranien prévoit d’imposer la transformation du terrain de l’église de Téhéran en mosquée

Le régime iranien prévoit d’imposer la transformation du terrain de l’église de Téhéran en mosquée

CNRI- Les autorités de Téhéran prévoient de transformer le terrain illégalement confisqué de l’église en un « centre de prière islamique ». Le terrain, qui appartient à l’Église catholique chaldéenne de la communauté iranienne assyrienne de la rue Patrice Lumumba à Téhéran (à l’ouest de la ville), a été confisqué illégalement il y a deux ans sous prétexte qu’une salle de prière islamique devait y être construite,

et les autorités ont refusé de le restituer, comme l’a déclaré un membre du Majlis (Parlement) du régime, cité par le journal d’informations d’état Sharq le mercredi 30 décembre.

Des plaintes répétées au sujet de la confiscation illégale du terrain de l’église sont restées ignorées malgré les appels répétés des représentants de la minorité chrétienne, a affirmé Jonathan Bet-Kelia, membre du Majlis.

Bet-Kelia a déclaré à Sharq qu’il avait pris contact à ce sujet avec Ali Younesi, assistant spécial du Président Hassan Rohani sur les affaires des minorités ethniques, mais qu’on lui avait répondu qu’il n’y avait rien à faire à ce sujet. Younesi est un ancien Ministre des Renseignements et de la Sécurité (Vevak), et est personnellement responsable de l’arrestation et de l’assassinat de dissidents.

Commentant l’aveu du régime quant à l’usurpation du terrain de l’église pour bâtir sa propre salle de prière, Ali Safavi du Comité des affaires étrangères du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a affirmé : « Cet aveu éhonté affiche avant tout les politiques discriminatoires et sectaires du régime vis-à-vis des minorités religieuses en Iran. En même temps, cela prouve l’échec des politiques occidentales qui complaisent au régime dans l’espoir futile d’encourager la modération et la tolérance au niveau national. »

Sous la bannière de l’islam chiite, les mollahs au pouvoir ont systématiquement réprimé les fidèles de diverses croyances et ont même privé la population sunnite minoritaire de ses droits fondamentaux.

Le 29 juillet, le régime a détruit une salle de prière sunnite dans la capitale Téhéran.

Des dirigeants municipaux, aidés des forces répressives de l’état (police), ont raflé et détruit la salle de prière sunnite « Pounak ». Ils ont également fouillé les locaux de l’imam sunnite de la mosquée Abdullah Moussa-Zadeh et ont confisqué son téléphone portable.

La municipalité de Téhéran avait fermé la salle de prière Pounak et scellé son entrée plus tôt cette année. Bien que les portes aient été dé-condamnées, les musulmans sunnites ont été empêchés de prier dans ce centre.

À l’époque, Mme Maryam Radjavi, les présidente-élue de la Résistance Iranienne, a qualifié la destruction de la salle de prière sunnite du district de Pounak à Téhéran d’anti-islamique, d’acte sectaire et criminel, et elle a appelé tous les défenseurs des droits de l’homme et de la liberté de religion et de croyance, ainsi que la communauté internationale, en particulier les pays musulmans, l’Europe et les États-Unis, à protester contre cet acte.

La destruction de la salle de prière a immédiatement attiré les critiques de chefs sunnites iraniens. Mowlavi Abdulhamid, l’imam sunnite de la ville de Zahedan, au sud-est de l’Iran, a envoyé une lettre de protestation au Guide Suprême des mollahs Ali Khamenei et à Hassan Rohani, qui condamnait le raid.

Dans sa lettre à Rohani, Abdulhamid écrivait : ‘L’intolérance, rien qu’envers une simple et ordinaire salle de prière, et sa destruction dans une ville qui ne permet pas aux sunnites de bâtir une mosquée… ne font pas que blesser la communauté sunnite iranienne, elles offensent également les musulmans du monde entier. »

Les forces de sécurité du régime ont, à de nombreuses reprises, empêché les iraniens sunnites d’organiser des prières, notamment pendant les fêtes de l’Aïd.

 

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