vendredi, mars 29, 2024
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Le rapport du Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Iran

Par Mansoureh Galestan

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran a exprimé lundi devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sa préoccupation face à l’augmentation des exécutions sous le régime des mollahs.

Cependant, lorsque le représentant des mollahs au CDHNU a répondu à l’allocution de Javaid Rehman, il a semblé plus préoccupé par le rôle joué par le mouvement d’opposition iranienne, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), dans la dénonciation des violations des droits humains.

Le représentant des mollahs a déclaré : « Il est vraiment regrettable que l’une des principales sources des documents du Rapporteur spécial soit l’OMPI. »

L’ONU a longtemps cité l’Iran comme le pays ayant le plus grand nombre d’exécutions par habitant dans le monde et le régime a toujours refusé la demande de Rehman de se rendre en Iran afin d’évaluer la situation par lui-même.

L’une des préoccupations les plus pressantes de Rehman concernant la peine de mort est que des mineurs sont condamnés à mort en Iran, ce qui constitue une violation manifeste du droit international et des conventions des Nations Unies auxquelles l’Iran est partie. Il a expliqué que la loi iranienne autorise la condamnation à mort des filles de neuf ans et des garçons de 15 ans.

Rehman a déclaré : « La pratique, illustrée dans de nombreux cas examinés, consistant à attendre que le délinquant juvénile atteigne l’âge de 18 ans avant de l’exécuter, les reports répétés et la vulnérabilité inhérente de l’enfant étant donné son âge, se classent parmi les tortures et autres mauvais traitements. »

Il a indiqué qu’au moins six délinquants juvéniles avaient été exécutés l’année dernière et que 85 sont toujours dans le couloir de la mort.

M. Rehman a appelé l’Iran à abolir la peine de mort pour les délinquants juvéniles et a demandé que toutes les peines de mort prononcées contre des mineurs soient commuées conformément au droit international.

Lors de son discours, M. Rehman a également soulevé la question de l’économie iranienne en faillite, ce qui accroît les problèmes auxquels est confronté le peuple iranien, notamment des salaires en retard ou impayés, le manque de nourriture et d’eau, l’inaccessibilité des soins de santé, la hausse du chômage et la baisse du niveau de vie. De nombreux Iraniens sont descendus dans la rue pour protester et ont été arrêtés pour cela, Rehman a donc appelé à leur libération.

Il a déclaré : « Aujourd’hui, le peuple iranien est confronté à une myriade de défis. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur inquiétude par des protestations, des manifestations et des grèves. Des gens provenant de diverses couches de la société – des conducteurs camionneurs aux enseignants en passant par les ouvriers d’usines – ont protesté dans tout le pays. C’est dans ce contexte de défis croissants que les droits humains, notamment le droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques en Iran, suscitent de plus en plus d’inquiétudes. »

 

La grève générale des routiers continue en Iran, ici à Ilam - Kermanchah. le 26 septembre.