CNRI – Le Procureur général du régime des mollahs a mis en garde sur l’activité « trop libre » de la population sur les réseaux sociaux. Mohammad Jafar Montazeri qui affichait sa crainte de voir les jeunes se connecter aux réseaux sociaux, a affirmé que « la défaite des Etats-Unis, des sionistes et des arabes face à Daech les a incités à tenter de dévoyer la jeunesse et d’investir dans le cyberespace et les réseaux sociaux en Iran. »
Sans présenter de preuve, il a décrit Telegram comme « russe » et Instagram comme « sioniste » et a mis en garde contre ce qu’il a appelé « le grand danger d’infiltration de l’ennemi dans le domaine de la culture ».
Cette autorité judiciaire a admis l’échec du régime à contrôler le cyberespace et a déploré : « Il n’y a aucun contrôle sur ces réseaux en Iran. »
Montazeri a ajouté que « les réseaux sociaux sont comme les autoroutes que nous avons ouvertes et il n’y a aucun contrôle sur elles, et on y trouve tous genres de contenus ».
Après le soulèvement de 2009, pour éviter de voir s’enflammer à nouveau la colère populaire, les dirigeants du régime ont affecté un très grand nombre de pasdaran à la « cyberguerre » pour identifier les internautes. Selon Mohammad-Ali Assoudi, sous directeur aux affaires culturelles et de propagande des pasdaran, « 20.000 membres des pasdaran ont été affectés dans diverses circonscriptions culturelles pour mener la cyber guerre. »
Un responsable de la police des mollahs a annoncé la mise sur pied de 56 nouveaux bureaux de la FATA, la cyberpolice, dans autant de villes iraniennes. La FATA est responsable du contrôle des e-mails, des réseaux sociaux et des blogueurs, déjà présent dans les chefs-lieux des 31 provinces iraniennes.
Javad Kamandi, le numéro deux des Forces de sécurité de l’État, a déclaré à l’agence de presse gouvernementale MEHR: « Le taux des délits cybernétiques augmente sur une base quotidienne ». Il faisait référence à l’utilisation grandissante de l’Internet par les jeunes pour contester le régime, et leur accès aux sites de l’opposition. » 74 % des délits cybernétiques ont pu être identifiés », a-t-il annoncé.
En contrôlant l’espace Internet, les mollahs cherchent à empêcher la mobilisation des jeunes à travers les réseaux sociaux visant à provoquer des révoltes comme celles de 2011 en Égypte. Pour prévenir ce danger, le régime a créé plus de 60 organes de répression diverses, dont 12 sont responsables du contrôle et la répression sur internet.