jeudi, mars 28, 2024
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Le monde est opposé à un Iran nucléaire, selon Rice

Le monde est opposé à un Iran nucléaire, selon RiceAssociated Press, Par Barry Schweid – La Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a condamné mercredi la décision de l’Iran de reprendre son programme nucléaire, disant qu’on ne pouvait pas faire confiance à la république islamique et ses dirigeants actuels avec une telle technologie.
"Je pense que nous avons pas mal de cohérence aux yeux des grandes puissances sur le fait que l’Iran à franchi une ligne" quand il a repris la conversion du combustible nucléaire, a-t-elle dit lors d’un forum de politique étrangère.

"Personne ne veut que l’Iran possède cette capacité", a déclaré Mme Rice à l’université de Georgetown,

Condoleezza Rice a estimé que l’Iran avait un passé de dissimulation de ses activités au contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui décidera début février si elle déférera les activités de Téhéran au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Malgré les objectifs déclarés de l’Iran de développer davantage d’énergie civile, Mme Rice a estimé que "personne ne leur fait confiance avec ces nouvelles technologies".

"Les Iraniens veulent faire passer ça pour leurs droits. Cela ne concerne pas leurs droits. Cela concerne la capacité du système international à leur  faire confiance sur des capacités et une technologie qui pourraient aboutir à des armes atomiques", a dit Mme Rice.

Le président Bush a invité mercredi la chancelière allemande Angela Merkel à discuter des récents développements en Iran, a précisé le chargé de presse de la Maison Blanche Scott McClellan. Il a déclaré que le monde était à bout de patience avec l’Iran.

"Je pense que nous avons depuis longtemps dépassé le stade des négociations", a dit McClellan. "Nous attendons une action du régime en Iran. Et la seule action qu’ils aient montré a été contraire aux exigences de la communauté internationale."

Plus tôt mercredi, Rice avait passé en revue des propositions sur une possible reprise des négociations avec l’Iran. La France a maintenu la pression, disant que l’Iran devait d’abord suspendre ses activités nucléaires.

"Il n’y a pas beaucoup matière à discuter", a dit Mme Rice lors d’une séance de photos au Département d’Etat avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Javier Solana.

Solana a reconnu "il n’y a pas vraiment lieu" de reprendre les négociations s’il n’y a "rien de nouveau sur la table".

Plus tard, après avoir rencontré Rice et le conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley, Javier Solana a dit à la presse que la Russie avait proposé que le Conseil de Sécurité débatte sur les activités nucléaires de l’Iran.

Solana a précisé que la Russie avait fait cette proposition lors d’une réunion lundi à Londres avec de hauts diplomates américains, européens, russes et chinois. Un tel débat reporterait un renvoi éventuel par l’AIEA à au moins la réunion de mars de l’agence.

Mais Solana a dit que "nous avons les votes" pour envoyer le cas au Conseil de Sécurité, et qu’il ne soutenait pas la notion de délai.

Pour Rice, l’Iran ne doit pas être autorisé à avoir des armes nucléaires, ou "à poursuivre des activités qui puissent conduire à développer des armes atomiques".

En réponse à une question à l’université, Rice a dit que l’Iran présentait "un problème très difficile" – à cause de son soutien au terrorisme en plus de son programme nucléaire.

"L’Iran, contrairement à bien des pays de la région, a régressé en termes de développement à l’intérieur du pays", a-t-elle dit.

Selon elle, alors qu’une grande partie de la population en Iran "veut la démocratie et des réformes (…) les mollahs non élus n’ont rien fait d’autre que d’arracher le pouvoir"  à ceux qui recherchent davantage de démocratie.