vendredi, mars 29, 2024
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Le lac Orumieh qui se meurt dans l’indifférence des autorités

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Le directeur de la planification et de l’intégration du projet de restauration du lac Oromieh, Maasoud Tajrishi, a affirmé que la gestion des ressources d’eau en Iran est basée sur la crainte et l’ignorance. Il a expliqué que le ministre de l’Énergie refusait de respecter la loi en laissant l’eau des barrages s’écouler dans le lac Orumieh.

Tajrishi a affirmé à l’agence de presse ISNA (le 8 juin 2018), que « la consommation d’eau, la protection environnementale du lac Orumieh sont une priorité. Cependant, le ministre de l’Énergie ne considère même pas cela comme une priorité. »

« Chaque année, les prérequis des barrages sont spécifiés dant des rapports annuels. Cette année, nous avons indiqué au ministre de l’Énergie qu’il fallait relâcher l’eau des barrages dans le lac Orumieh en mars et en avril. Mais le ministre n’a pas fait ce qu’on lui a demandé et a gardé l’eau dans les barrages. »

Tajrishi a ajouté que les excuses du ministre étaient de « préserver de l’eau pour l’été » ; ce qui prouve que le ministre ne s’appuie sur aucune étude scientifique concernant les ressources en eau existantes. »

Le site web du ministère de l’Énergie a publié un rapport dans lequel le ministre annonçait une réduction de 43 % des approvisionnements en eau et 61 % de déclin pour sa production hydroélectrique.

Tajrishi a affirmé qu’à la suite de sa correspondance avec le ministère de l’Énergie, il avait relâché de l’eau dans le lac Orumieh, mais seulement pendant deux jours avant de couper de nouveau le flot.

Water Politics Limited, qui est une entreprise consultante basée aux États-Unis, délivre des analyses indépendantes concernant les problèmes mondiaux de stratégie de l’eau. Récemment, elle a fait la lumière sur la crise de l’eau en Iran et a rapporté que « l’eau et l’insécurité économique en Iran sont un des défis les plus grands et les plus sérieux de ce pays (…) Une des raisons derrière un tel manque d’eau est que les réservoirs iraniens ont été construits pour profiter au corps des gardiens de la révolution islamique. »