vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Terrorisme & intégrismeLe combat de l’Iran pour la liberté

Le combat de l’Iran pour la liberté

Le combat de l’Iran pour la liberté« Pour nous, la démocratie n’est pas simplement une affaire de rhétorique politique, c’est un idéal pour lequel 120.000 membres de la Résistance iranienne ont sacrifié leur vie. » Zolal Habibi

CNRI – L’édition de printemps de Voices a publié un article de Zolal Habibi de Virginie, aux Etats-Unis, évoquant la situation en Iran et la manière dont les changements démocratiques peuvent se faire dans ce pays :

L’Iran, pays où les jeunes de moins de 30 ans représentent 70 % de la population, pays où les jeunes ayant un doctorat n’ont aucun espoir de trouver du travail, pays présentant le taux le plus élevé de « fuite des cerveaux » avec une moyenne de 150.000 eperts iraniens quittant le pays chaque année, pays où les jeunes sont considérés comme l’ennemi de l’Etat.

On décrit l’Iran comme une bombe à retardement sur le point d’exploser. Un mouvement de résistance iranien sème la panique au sein du régime clérical tandis que les jeunes descendent dans la rue pour manifester et protester dans tout le pays, armés de leur espoir de changement. Il y a eu 2700 grèves et manifestations à travers l’Iran ces sept derniers mois, la dernière grève étant celle des chauffeurs des transports de Téhéran.

 Mais elles leur coûtent cher. Les potences sont occupées dans les villes et le nombre de pendaisons publiques est en augmentation. Presque 200 personnes ont été condamnées à mort ou ont été exécutées depuis que le président Ahmadinejad est entré en fonction l’année dernière. Pendant le mois musulman sacré du Ramadan, un jeune homme non armé d’une vingtaine d’années a été tué en plein jour. Son crime ? Il aurait été pris en train de manger pendant les heures de jeûne. Le 7 février, Hodjat Zamani, 31 ans, considéré comme un héros pour ses actes de résistance contre le gouvernement, a été exécuté après quatre années et demie passées en prison.

Au fil des ans, des centaines d’adolescents ont été exécutés par le régime iranien, certains n’ayant pas plus de 12 ou 13 ans. Selon la loi du régime iranien, une petite fille peut être condamnée à mort à l’âge de neuf ans et un garçon à l’âge de 15 ans.

L’Iran a besoin de l’aide de la communauté internationale, mais pas de la façon que vous croyez. Ces vingt dernières années, les négociations avec les hauts responsables du gouvernement et la politique d’apaisement n’ont fait qu’accorder du temps au régime pour faire avancer son programme nucléaire. Les efforts internationaux encouragent de façon ironique les mollahs à réprimer et à exécuter des innocents. La capacité de réforme fait défaut à la théocratie médiévale de l’Iran. Le principe du velayat-e faqih (la suprématie du guide suprême religieux) est le pilier de la constitution et ne peut être aboli même par referendum.

L’intervention militaire n’est pas non plus une solution. L’Iran n’est pas l’Afghanistan ni l’Irak. Il n’est pas pris dans une guerre entre l’Occident et l’islam, mais il mène une bataille interne contre le régime fondamentaliste et le peuple iranien ne veut pas d’intervention étrangère. Pendant plus de 40 ans, la Résistance iranienne fait tout son possible pour essayer d’établir des réformes démocratiques. Pour nous, la démocratie n’est pas simplement une affaire de rhétorique politique, c’est un idéal pour lequel 120000 membres de la Résistance iranienne ont sacrifié leur vie.

Comme l’a dit Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance, le peuple iranien ne veut ni argent ni armes de l’Occident. Il veut que les concessions faites aux mollahs cessent et ils veulent que la communauté internationale ouvre les yeux sur les violations systématiques des droits humains et sur les crimes terroristes perpétrés par le régime. Lorsque les obstacles comme la politique de complaisance cesseront d’être, alors la résistance sera à même d’amener ce changement.