jeudi, mars 28, 2024
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Le CNRI, l’alternance démocratique au régime en Iran – Gérard Charasse

CNRI – « Je voudrais rappeler que pendant longtemps, l’occident a été mi-dupe, mi-consentant et s’est laissé prendre d’une sorte d’illusion que la démocratie était possible facilement en Iran. Un Iran qui est soumis à une idéologie redoutable, une idéologie extrémiste, et qui, de plus, est en train de se doter d’une autre force très inquiétante, c’est-à-dire de l’arme nucléaire », a déclaré le député Gérard Charasse dans un colloque à l’Assemblée nationale.

CNRI – « Je voudrais rappeler que pendant longtemps, l’occident a été mi-dupe, mi-consentant et s’est laissé prendre d’une sorte d’illusion que la démocratie était possible facilement en Iran. Un Iran qui est soumis à une idéologie redoutable, une idéologie extrémiste, et qui, de plus, est en train de se doter d’une autre force très inquiétante, c’est-à-dire de l’arme nucléaire », a déclaré le député Gérard Charasse dans un colloque à l’Assemblée nationale.

Organisée par le Comité français pour un Iran démocratique, la réunion s’est déroulée le 28 novembre en présence de nombreuses personnalités du monde associatif, notamment de la Fondation Danielle Mitterrand ou de la ligue Africaine des droits de l’homme et des peuples, du barreau de Paris avec Me Bourdon et Me Stasi, et du monde politique avec des parlementaires et des personnalités de tout bord, comme François Colcombet ancien magistrat et président de la convention pour la 6e république, le maire d’Auvers-sur-Oise Jean-Pierre Béquet, le sénateur Jean-Pierre Michel, et de nombreux députés qui sont venus tour à tour prendre la parole tout au long des trois heures qu’a duré cette réunion.

Voici des extraits de l’intervention de Gérard Charasse :

Permettez-moi tout d’abord, en votre nom et en mon nom personnel d’accueillir et de souhaiter la bienvenue à Mme Maryam Radjavi, et de lui dire que suis à la fois heureux et fier de la recevoir à l’Assemblée nationale, en tant que député de la nation et de la République, d’une république démocratique et laïque.

Et je suis heureux de le faire notamment entouré de mes amis François Colcombet, qui a été, il y a peu de temps, député de l’Allier avec moi, qui est un ami de longue date. Et de le faire également avec Jean-Pierre Michel qui a été député au groupe radical-citoyen et vert, dont nous avons fait une législature commune, de le faire aussi avec mon collègue maire d’Auvers-sur-Oise, qu’il n’est plus nécessaire de vous présenter, et le faire disons au nom à la fois de tous les républicains, qui sont sensibles à vos problèmes, qui sont sensibles aux problèmes des Iraniens, qui sont sensibles aux problèmes qui se passent dans le Moyen-Orient, où le combat pour la démocratie et pour la laïcité sont o combien d’actualités.

Madame la Présidente, j’ai eu l’occasion de vous rencontrer notamment Auvers-sur-Oise pour une magnifique fête que je n’oublierai pas. J’ai participé également avec mes collègues, à d’autres réunions, à l’Assemblée, et à la Maison de la Chimie, il y a quelque temps.  Nous sommes rassemblées donc aujourd’hui encore pour le même combat. Nous sommes rassemblés parce que à vous et vos amis de l’OMPI, le conseil national de la résistance iranienne, vous vous battez courageusement pour que l’Iran, votre pays d’origine, le pays que vous aimez, que nous aimons, devienne à un Iran démocratique.

Un certain nombre de nos collègues n’ont pu être présents, mais je crois que s’ils ne sont pas présents physiquement, ils sont de tout cœur avec nous à ce colloque. Je voudrais rappeler que pendant longtemps, l’occident a été mi-dupe, mi-consentant et s’est laissé prendre d’une sorte d’illusion que la démocratie était possible facilement en Iran. Un Iran qui est soumis à une idéologie redoutable, une idéologie extrémiste, et qui, de plus, est en train de se doter d’une autre force très inquiétante, c’est-à-dire de l’arme nucléaire. Et puis récemment on est passé d’un certain laxisme, à une volonté, je dirais, guerrière, en disant : bon eh bien, on va intervenir, on va faire la guerre à l’Iran. On devrait quand même ne pas oublier ce qui se passe encore et ce qui s’est passé en Irak et les dégâts. Tous les dégâts, humains notamment, que cela fait.
 
Alors, je crois que pour tous les gens qui croient vraiment à votre combat, pour tout les gens qui souhaitent que le Conseil national de la Résistance iranienne, dont vous êtes la présidente Mme Radjavi, et dont vous êtes aussi la présidente élue de la République – disons hors Iran, en exil – souhaitent que cet Iran démocratique et laïque que vous souhaitez, voit enfin le jour. Et je crois que notre présence ici en est un témoignage.

Et je crois que plus personne de censé ne peut croire que les mollahs et leur Président soient la solution. Je crois que le vrai visage est maintenant connu de tous ceux qui veulent bien le reconnaître, et en particulier dans la politique de répression. Je n’ai pas à détailler ce qui se passe très régulièrement. Nous recevons régulièrement un certain nombre d’images, de reportages, et je dois dire que ce que nous découvrons, nous bouleverse, nous émeut, et nous ne pouvons que le condamner vigoureusement.

Il faut quand même aussi rappeler que dans ce contexte, j’ai parlé tout à l’heure du fait que l’occident a été dupe, est encore peut-être dupe pour un certain nombre le pays.

Les représentants de l’OMPI que j’ai reçus avec mes collègues, il n’y a bien longtemps, au tout début où j’étais parlementaire. Et j’ai eu plaisir à retrouver parmi les membres que je recevais, deux personnes qui avaient fait une partie de leurs études à Clermont-ferrand, en Auvergne, dans notre région.

Et j’ai retrouvé récemment également une personne, un de vos membres, qui avait fait une partie de ses études à Vichy même, la ville dont je suis le député.

Donc au-delà des idées qui sont essentielles, au-delà de la philosophie et de la morale qui me paraît importante, il y a aussi des rapprochements humains qui sont également très importants.
 
On peut rappeler que depuis 2003, Mme Radjavi et les membres du CNRI, vous avez eu de sérieuses difficultés avec la justice et avec une opération qui a été très médiatisée.

Alors depuis les choses ont un peu évolué, mais on sait que la procédure même si il y a eu un jugement très récent, la procédure n’est pas totalement terminée. Alors je crois qu’il est temps pour nous toutes et nous tous de faire le point, de donner les dernières preuves et de se battre pour qu’elles soient reconnues, afin de balayer toutes les accusations qui vous sont reprochées et de vous défendre.

Je défends le CNRI, et je le présente comme l’alternance démocratique qui est organisée puisque vous avez un gouvernement en exil, dont j’ai pu effectivement rencontrer des membres lors de la dernière fête à laquelle nous avons participé à Auvers-sur-Oise. Donc il est temps que vous soyez pleinement reconnus comme l’alternance démocratique à ce régime détestable.