Par Philippe Roudeillat
Le Courrier des Yvelines, 4 mai – De nombreuses personnalités internationales ont répondu à l’appel du Conseil national de la résistance iranienne qui organisait une conférence au Port-Marly pour dénoncer la situation du camp d’Achraf en Irak, victime d’une attaque meurtrière.
C’est une réunion sous très haute sécurité qui s’est déroule mercredi 27 avril aux Pyramides de Port-Marly. De nombreux représentants de la communauté iranienne et des personnalités internationales ont assisté à une conférence organisée par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) visant à traiter du devenir du camp d’Achraf en Irak.
35 morts et 350 blessés
Ce camp abritant plusieurs milliers de membres de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), se battant pour le renversement du régime islamique au pouvoir à Téhéran, a été le théâtre d’une opération meurtrière le 8 avril. Selon les Nations Unies, cette action menée par les forces irakiennes s’est soldée par 35 morts dans les rangs des Moudjahidine du peuple iraniens.
« Le drame d’Achraf, où 35 opposants iraniens désarmés et sans défense ont été massacrés et 350 autres blessés, prend des dimensions de crise humanitaire plus importante, expliquent les organisateurs. En effet, le gouvernement irakien s’applique à transformer ce refuge de 3400 personnes protégées par la 4e convention de Genève, en un camp de concentration. »
Autour de Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, des généraux américains tels que James Jones, conseiller à la sécurité nationale du président Barack Obama jusqu’en 2010, Wesley Clark, ancien commandant en chef des forces de l’OTAN, Patrick J. Kennedy, Ingrid Betancourt mais aussi le prix Nobel de la paix, Elie Wiesel, ont appelé à briser le silence autour d’Achraf et qu’une enquête soit réalisée. Ils ont également demandé l’intervention urgente de l’ONU et des USA pour le « retrait des forces irakiennes du camp d’Achraf et la garantie de la sécurité de ses habitants ».
« Stopper la machine à tuer »
« Je les appelle à présent à ne pas fermer les yeux sur un processus qui se dirige nettement vers une catastrophe, a lancé Maryam Radjavi. Le gouvernement américain, les Etats membres de l’Union européenne et les autres gouvernements ont pour responsabilité d’empêcher les crimes contre l’humanité. Il faut arrêter d’observer et de fuir ses responsabilités ! Le monde doit stopper la machine à tuer qui s’est mise en marche. »
Si en 2009, l’Union européenne a retiré l’OMPI de sa « liste noire » des groupes terroristes, les Etats-Unis l’y maintiennent toujours.