vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceLa résistance iranienne demande à être reconnue par la France (Le Parisien)

La résistance iranienne demande à être reconnue par la France (Le Parisien)

Par Arnaud Baur 
 
Le Parisien, 18 mai – Après la fête, le combat continue. Après le non-lieu prononcé la semaine dernière à l’encontre des 24 opposants iraniens soupçonnés de terrorisme, le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) donne, ce mercredi, une conférence de presse à la Maison de la Chimie à Paris (VIIe) pour réclamer la reconnaissance de l’organisation par l’Etat et le gouvernement français. Des députés français doivent y assister, ainsi que le Président d’Honneur de la Ligue des Droits de l’Homme et des dignitaires étrangers.

 

Photo : Samedi. Dans son allocution, la présidente du CNRI Maryam Radjavi a demandé au gouvernement français d’intervenir auprès de l’ONU en faveur de la protection des réfugiés iraniens du camp d’Ashraf, en Irak. | (LP/ARNAUD BAUR.)

Ces opposants avaient été arrêtés lors d’une spectaculaire opération policière qui avait vu quelque 1.300 policiers armés et cagoulés pénétrer au siège du CNRI le 17 juin 2003 : 164 militants avaient été interpellés dans leurs locaux d’Auvers-sur-Oise (Val d’Oise). La demande de reconnaissance est lémitime, selon Me William Bourdon, l’avocat des opposants. « Le CNRI devient un mouvement d’opposition parfaitement respectable, comme cela a été consacré par toutes les juridictions européennes depuis des années», a-t-il commenté juste après l’ordonnance du non-lieu. Le CNRI revendique « le droit à la liberté, le droit de la souveraineté populaire en Iran, le droit de résister à la dictature et au fascisme, et à ses droits légaux», selon l’expression utilisée par Maryam Radjavi, sa présidente, samedi dernier, lors de la grande fête organisée au siège du Conseil, à Auvers-sur-Oise (Val d’Oise).

Dans son allocution, dont la conférence de ce mercredi se fera l’écho, Maryam Radjavi a ajouté une autre requête visant à protéger les réfugiés iraniens du camp d’Ashraf, en Irak. « Une fois de plus, je demande au gouvernement français et au président Nicolas Sarkozy de prendre l’initiative d’une mesure internationale auprès de l’Onu et du Conseil de Sécurité pour protéger les combattants de la liberté de l’Iran dans le cadre des droits de l’homme internationaux et le droit humanitaire international, de la 4e convention de Genève», a-t-elle revendiqué.

« Quelque 3500 personnes vivent dans ce camp à 60 km au nord de Bagdad, précise un des membres du CNRI. 35 personnes ont été tuées lors des attaques perpétrées par l’armée irakienne au mois d’avril, dans la quasi-indifférence internationale. Nous souhaitons que le gouvernement français soit l’initiateur afin de garantir la sécurité de ces habitants, tous membres de l’Organisation des Moudjahidines des peuples d’Iran (Ompi) (qui fait partie de la coalition du CNRI, NDLR), et se battent contre le régime de Téhéran »

Les Moudjahidine du peuple ont été retirés en janvier 2009 de la liste des groupes terroristes de l’Union européenne, sur laquelle ils étaient depuis 2002. Ils figurent toujours sur celle du Département d’Etat américain.
LeParisien.fr
Droits de reproduction et de diffusion réservés – Copyright LE PARISIEN 2011

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/la-resistance-iranienne-demande-a-etre-reconnue-par-la-france-18-05-2011-1455743.php