vendredi, mars 29, 2024
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La délégation de l’AIEA à Téhéran poursuivra ses discussions mardi

Agence France Presse – Une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) arrivée lundi à Téhéran pour une dernière session de discussions afin de fixer un cadre permettant à l’Iran d’éclaircir les zones d’ombre de son programme nucléaire, poursuivra ses travaux mardi.

La délégation, dirigée par le directeur-adjoint de l’Agence, en charge des inspections, Olli Heinonen, a commencé ses entretiens avec le secrétaire adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale, Djavad Vaïdi, lundi après-midi.

Le vice-directeur de l’Agence iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, a indiqué que "ce round de discussions est le dernier afin de fixer un cadre pour régler les questions en suspens".

Ces questions portent sur des aspects du programme nucléaire iranien qui alimentent les soupçons sur son caractère potentiellement militaire. Elles ont empêché jusqu’ici l’AIEA de confirmer que ce programme avait un objectif purement civil, comme l’affirment les Iraniens.

Selon M. Saïdi, "nous avons été capables de fixer un cadre pour la plupart des questions en suspens" lors des deux précédentes réunions, qui se sont déroulées à Téhéran puis à Vienne en juillet.

L’Iran court un risque grandissant de se voir infliger de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium et de coopérer plus largement avec l’AIEA.

"Nous espérons que durant ces deux jours les questions en suspens pourront être définies et que nous pourrons directement entrer en discussion à ce sujet", a dit M. Saïdi.

L’AIEA essaie, pour certaines questions depuis plusieurs années, d’en savoir plus sur des traces d’uranium hautement enrichi, sur des expériences portant sur le retraitement du plutonium, ou encore sur l’origine de documents évoquant des applications militaires pour l’atome.

"Bien entendu ce chemin demande beaucoup de temps", a poursuivi M. Saïdi, alors que les Occidentaux ont accusé à de multiples reprises l’Iran de jouer la montre sur ces questions.

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, tous membres permanents du Conseil de sécurité ont indiqué qu’ils chercheraient à obtenir de nouvelles sanctions contre l’Iran si ce dernier ne suspend pas son enrichissement d’uranium et ne coopère pas plus largement avec l’AIEA.

Le directeur de l’AIEA doit remettre un rapport au Conseil des gouverneurs de l’agence en septembre, et M. Saïdi a émis l’espoir qu’il prendrait en compte la "coopération" de l’Iran.

Téhéran a exclu complètement jusqu’ici de suspendre son enrichissement d’uranium.