jeudi, mars 28, 2024
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L’Iran et l’Irak responsable de la majorité des exécutions dans le monde -Amnesty International

CNRI – Selon un rapport d’Amnesty International publié le 26 mars, l’Iran et l’Irak sont à l’origine d’une forte augmentation du nombre d’exécutions dans le monde en 2013, allant à l’encontre de la tendance mondiale à l’abolition de la peine de mort. Le nombre alarmant d’exécutions dans un groupe restreint de pays – principalement ces deux pays du Moyen-Orient – s’est traduit par près d’une centaine d’exécutions supplémentaires dans le monde par rapport à 2012, soit une augmentation de presque 15 %.

 

« Le rythme quasi frénétique des exécutions dans certains pays comme l’Iran et l’Irak est scandaleux. Toutefois, ces États qui s’accrochent à la peine de mort se situent du mauvais côté de l’histoire et sont, en réalité, de plus en plus isolés.(…) Seul un petit nombre de pays sont responsables de la grande majorité de ces meurtres d’État qui n’ont aucun sens. Ces pays ne peuvent défaire les progrès déjà réalisés de manière générale en faveur de l’abolition,» a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.

L’ ONG souligne que dans beaucoup de pays non abolitionnistes, le recours à la peine de mort est entouré de secret ; aucune information n’est rendue publique et, dans certains cas, la famille du condamné, son avocat ou le grand public ne sont même pas prévenus à l’avance des exécutions.

Exécutés pour des actes qui ne devraient même pas être considérés comme des crimes

Il y a 20 ans, 37 pays appliquaient activement la peine de mort, précise AI. Ils n’étaient plus que 25 en 2004, et 22 en 2013. Seuls neuf pays dans le monde ont procédé à des exécutions tous les ans ces cinq dernières années.

« La tendance sur le long terme est claire – la peine de mort est en passe de devenir un châtiment du passé. Nous exhortons tous les gouvernements qui continuent de tuer au nom de la justice à instaurer immédiatement un moratoire sur la peine capitale en vue de son abolition », a ajouté Salil Shetty.

Amnesty International déplore que des personnes ont été condamnées à la peine capitale pour des crimes n’ayant pas entraîné la mort, tels que des vols avec violence, des infractions à la législation sur les stupéfiants et des crimes économiques, mais aussi pour des actes qui ne devraient même pas être considérés comme des crimes, comme l’« adultère » et le « blasphème ». De nombreux pays ont utilisé le prétexte de « crimes » politiques, définis en termes vagues, pour exécuter des dissidents réels ou supposés, a précisé l’AI.