jeudi, mars 28, 2024
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L’interdiction de l’accès à SWIFT est essentielle pour freiner le régime iranien

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Au début des années 90, le régime iranien a rejoint la Société de télécommunications financières interbancaires mondiales, mieux connue sous le nom de SWIFT. Le système SWIFT a permis à Téhéran de relier ses principales banques au réseau financier international.

Cependant, dix ans après que l’Iran a rejoint la SWIFT, les États-Unis ont exercé des pressions sur l’entreprise pour qu’elle rompe ses liens avec l’Iran en raison de son programme nucléaire. Cela a eu pour effet de couper l’accès de l’Iran aux services bancaires mondiaux. Les restrictions ont été levées lorsque l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran a été mis en œuvre, ce qui a donné une impulsion majeure au régime des mollahs.

La SWIFT est un acteur majeur de la communauté bancaire internationale et l’on peut dire que la société bruxelloise assouplit le processus des transactions financières à travers le monde. Avant que les services SWIFT ne soient utilisés, les transactions pouvaient prendre plusieurs jours pour devenir effectives. Avec SWIFT, elles sont presque instantanées.

Cibler Téhéran en lui interdisant l’accès à SWIFT serait une mesure très efficace. Cela exercerait encore plus de pression sur le régime des mollahs. Une telle pression économique et financière causerait de graves dommages au régime qui dilapide les richesses du pays dans ses aventures militaristes et sa machine de répression.

Plus précisément, les relations commerciales du régime des mollahs et son processus d’importation et d’exportation seront affectés. Les banques du pays ne pourraient plus bénéficier des services essentiels fournis par la SWIFT.

Les dirigeants européens, préoccupés par leurs investissements et leurs accords commerciaux avec l’Iran, ont exhorté les États-Unis à laisser le dispositif SWIFT en dehors des sanctions. Les États-Unis n’ont pas réagi et il semble de plus en plus probable que l’interdiction puisse se poursuivre.

Lorsque l’accord nucléaire a été mis en œuvre, en plus de lever les sanctions, le régime des mollahs avait 150 milliards de dollars d’actifs non gelés et a obtenu près de 2 milliards de dollars en espèces. Cela aurait été plus que suffisant pour apporter des changements considérables à l’économie iranienne et à la vie des millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Le régime des mollahs avait promis que les fonds iraient à ce dont le peuple iranien a le plus besoin. Ce dernier ne veut pas que le régime s’immisce à l’étranger et soutienne le dictateur syrien Bachar el Assad. La population ne veut pas que son pays soit associé à la propagation du terrorisme ou au financement de groupes de mandataires et de milices.

De plus, la population réclame un changement de régime. Une revendication qui est pleinement soutenue par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), la principale opposition au régime des mollahs.

Le 30 juin, le CNRI organisera son rassemblement annuel à Paris où les moyens de progresser seront débattus par des militants des droits de l’homme, des politiciens et des dignitaires du monde entier. Des dizaines de milliers d’Iraniens du monde entier seront présents et il y a de grands espoirs que cette réunion apporte de grands progrès comme ceux des années passées.