vendredi, mars 29, 2024
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« En faisant valoir le bon droit de l’OMPI, l’Europe s’est rachetée » – Lord Archer

 CNRI – « En faisant valoir le bon droit de l’OMPI, l'Europe s’est rachetée. L'Europe s'est construite sur l’état de droit. A un moment, nous nous sommes demandés si l’état de droit n’était pas en passe de quitter l'Europe. Maintenant, nous sommes à la pointe de l'Europe pour le préserver », a déclaré Lord Archer, ancien avocat général du Royaume-Uni.

Il s'exprimait dans une conférence de presse le 27 janvier à Bruxelles, aux côtés de Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, du Dr Alejo Vidal-Quadras, vice-président du PE, et de très nombreux parlementaires et personnalités politiques venus de toute l’Europe célébrer la radiation de l’OMPI de la liste noire de l’UE.

Voici son intervention :

La journée d’hier restera dans nos mémoires, elle sera inscrite dans nos livres d'histoire et gravée dans nos cœurs. Elle n’a pas marqué la fin, mais un jalon très important dans une Saga très importante. Et si vous me le permettez je dirai, au nom de la délégation du Royaume-Uni,  que nous espérons avoir fait quelque chose pour payer une dette. Car c’est le Royaume-Uni qui a débuté la funeste histoire de l'étiquette de terroriste de l’OMPI. C’est le Royaume-Uni qui en a été le membre responsable de la CEE pendant une très longue période, alors si nous pouvons faire quelque chose pour réparer.

Commençons par le chemin inverse, car c’est la Commission d'appel des organisations proscrites qui a d'abord dit que l’OMPI ne devait pas être étiquetée comme terroriste. C'est une ironie de l'histoire que ceux qui ont été les premiers à combattre la vague de terrorisme des mollahs, ceux qui ont résisté au terrorisme en Iran, où les rues étaient bordées de cadavres, où les droits élémentaires des femmes sont niés, à combattre ce régime condamné par l'ONU et ses organismes membres à 55 reprises, et où il y avait un centre du réseau du terrorisme international, ceux qui sont en première ligne pour lui résister, parfois au prix d'énormes souffrances, parfois au prix de leur vie, se voient taxés de terrorisme, une chose que l'histoire trouvera très difficile à comprendre.

Mais revenons au début. Et depuis lors, la question a été examinée par trois cours éminentes à commencer par celles du Royaume-Uni. Après avoir examiné tous les éléments de preuve, elles ont dit que cela ne renforçait pas l'allégation selon laquelle l’OMPI était impliquée dans le terrorisme.

Parce qu'il ne s'agit pas de juger sur quelque plan technique. Ils n'ont pas dit que le gouvernement n'avait pas fourni certains documents. Ils se sont penchés sur les éléments de preuve et ils ont pris cette décision comme une question de fait.

Ils se sont penchés sur les éléments de preuve de l’OMPI qui n’avaient pas été montrés et ils ont dit : tout simplement ce n'est pas équitable et ce n'est pas juste parce qu'ils ne sont pas terroriste. Et ensuite, bien sûr, l'Europe a emboîté le pas. La Cour européenne avait exactement la même chose à dire.

Ce fut une grande aventure pour certains d'entre nous et un grand privilège, et nous vous remercions de l'avoir partagée avec nous. Nous avons beaucoup appris, nous nous sommes fait des amis que nous garderons, je l'espère, pour le restant de nos jours et nous avons encore du travail, car ce n'est pas la fin de la route.

Un homme d’État britannique a dit un jour : ce n'est pas la fin, ce n'est même pas le début de la fin, mais c'est la fin du début. Nous avons encore plus de tâches, comme vous l'avez dit, Madame Radjavi. Nous devons veiller à ce que les braves gens à Achraf soient protégés et leurs droits garantis. Nous nous dirigeons vers la fin, parce que le peuple d'Iran qui à un moment ne montait pas ses convictions à cause de ce qui se disait sur l’OMPI, saura désormais qu’il avait raison. Et en faisant valoir le bon droit de l’OMPI, l'Europe s’est rachetée. L'Europe s'est construite sur l’état de droit. A un moment, nous nous sommes demandé si l’état de droit n’était pas en passe de quitter l'Europe. Maintenant, nous sommes à la pointe de l'Europe pour le préserver. Et quand à l'avenir, vous raconterez à vos enfants ce qui s’est passé ces dernières années, on leur racontera ce que nous avons fait aussi.