The Associated Press, Téhéran Lundi, la police iranienne a frappé, à coups de matraques et de boucliers, des femmes qui manifestaient pour leurs droits dans un parc du centre ville de Téhéran, arrêtant 20 personnes et faisant une blessée.
Cette dernière a été emmenée à lhôpital avec des blessures au visage et à la tête. Son identité et de plus amples détails la concernant nétaient pas encore disponibles.
La manifestation qui a réuni près de 200 femmes a été organisée par un groupe inconnu auparavant se faisant appeler le Parti communiste des travailleurs. Une invitation délivrée à Associated Press dimanche réclamait légalité des droits pour les femmes et lannulation dune loi autorisant les hommes iraniens à avoir quatre femmes.
« Nous sommes des femmes, nous sommes des êtres humains, mais nous navons aucun droit ! », ont scandé les manifestantes.
Près de 100 policiers, dont des agents femmes, ont chargé les manifestantes et les ont dispersées une heure environ après le début du rassemblement.
Pendant les affrontements, les policières ont frappé les manifestantes et les policiers ont battu les hommes venus soutenir les femmes. Les officiers masculins nont généralement pas le droit de toucher des suspects femmes.
« Je me fiche que la police nous attaque avec des matraques », a affirmé Leïla, 21 ans, qui na pas révélé son nom de famille. « Jassisterai à lavenir à toutes les manifestations pour les droits humains», a-t-elle dit.
Aucun des médias gouvernementaux iraniens na évoqué la manifestation.
« Ils nen parleront pas parce quils naiment pas les gens qui attachent de limportance à leur qualité de vie », a déclaré Marzieh, manifestante de 34 ans, qui na pas non plus donné son nom de famille.
En mars, la police avait attaqué environ 200 femmes qui protestaient pour leurs droits dans un parc de Téhéran, frappant à coups de matraques les femmes, ainsi que les hommes venus les soutenir.
La loi islamique en Iran impose des restrictions sévères sur les femmes. Elles ont besoin de la permission de leur tuteur masculin pour travailler ou voyager. Les femmes ne sont pas autorisées à devenir juges et le témoignage dun homme à la cour est considéré comme étant deux fois plus important que celui dune femme.