
Les Etats-Unis samedi avaient salué la résolution, un vote dont Washington dit qu’il mènera Téhéran devant le Conseil de Sécurité.
Nicholas Burns, sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques a dit à la presse que « c’est un pas en avant significatif dans les efforts internationaux pour isoler l’Iran. C’est aussi un revers significatif pour la stratégie nucléaire de l’Iran. »
Le ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy a déclaré que la résolution était un signal fort de la préoccupation de la communauté internationale vis-à-vis du programme atomique iranien, mais qu’elle laissait la porte ouverte à la diplomatie.
Le chef de la diplomatie britannique Jack Straw a pour sa part estimé, alors que la Grande-Bretagne se trouve à la présidence tournante de l’Union européenne, que la résolution et l’ampleur du vote étaient très importantes car il s’agit d’empêcher la prolifération des armes nucléaires.
« L’Iran a désormais la possibilité de répondre aux inquiétudes manifestes de l’AIEA et au manque de confiance suscité par ses intentions nucléaires. Ce ne sera que lorsque l’Iran démontrera sans l’ombre d’un doute qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire qu’il pourra développer une meilleure relation avec l’Europe et la communauté internationale dans son ensemble », précise Jack Straw dans son communiqué.
Craignant la saisine du Conseil de Sécurité, Téhéran a une fois de plus eu recours aux menaces et au chantage. Citant Gholam-Reza Aghazadeh, le nouveau vice-président des mollahs, l’agence de presse officielle iranienne IRNA rapportait : « Il ne fait aucun doute qu’une saisine du Conseil de sécurité déclenche toute une chaîne d’événements, d’actions et de réactions qui nourrissent la tension et renforcent le caractère explosif d’une situation politique déjà vulnérable dans la région », a dit Aghazadeh lors de la réunion de 138 nations de l’AIEA à Vienne lundi.
Dans une autre menace pour tester la détermination de la communauté internationale, un groupe de députés du Majlis a présenté un plan d’urgence au parlement des mollahs mardi appelant le gouvernement à suspendre l’application du protocole additionnel du TNP.
Se réjouissant de l’adoption de la résolution, Mme Maryam Radjavi, présidente de la République élue du CNRI a déclaré samedi que « l’absence de politique de fermeté vis-à-vis du régime des mollahs a causé un délai de trois ans pour déférer le dossier nucléaire de Téhéran au Conseil de sécurité et a permis aux mollahs de se rapprocher de la bombe. »
Mme Radjavi a ensuite rappelé que « durant toutes ces années, la Résistance iranienne a insisté sur le fait que le dossier nucléaire de Téhéran devait être déféré au Conseil de Sécurité. Maintenant que la résolution de l’AIEA a été adoptée, donner toute autre possibilité au régime dans l’espoir qu’il changera sa politique atomique reviendrait à donner davantage de temps à l’ennemi de l’humanité. Cela irait à l’encontre de la paix et de la sécurité internationale et des intérêts suprêmes de la nation iranienne. »
Le premier ministre canadien, Pierre Pettigrew a lancé une mise en garde dimanche, à la suite de l’adoption de la résolution, estimant que « cette action aurait dû se faire depuis longtemps et aurait dû être faite il y a deux ans quand il a été clairement établi pour la première fois par l’AIEA que l’Iran ne se conformait pas » à ses obligations.