jeudi, mars 30, 2023
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Iran-terrorisme : l’assassinat de Kazem Radjavi par le régime Iranien, il y a 26 ans

CNRI – Dimanche, 24 Avril  marque le 26e anniversaire de l’assassinat du professeur Kazem Radjavi, défenseur renommé des droits de l’Homme en Iran et frère aîné du dirigeant de la Résistance iranienne Massoud Radjavi. Il a été assasiné près de chez lui à Coppet à quelques kilomètre de Génève par un groupe de 13 terroristes du régime des mollahs iraniens, selon l’enquête des autorités suisses.

A l’âge de 56 ans, le professeur Kazem Radjavi était détenteur de six doctorats dans les domaines du droit, des sciences politiques et de la sociologie auprès des universités de Paris et de Genève.

En 1971, il a créé l’association suisse pour la défense des prisonniers politiques iraniens avec l’aide d’un citoyen Genèvois Christian Grobet qui devint plus tard président du Conseil d’Etat de Genève au cours des années 1986 à 1993. Frère cadet de Kazem, Massoud Radjavi avait été condamné à mort sur des accusations politiques par le régime du Chah. Kazem avait alors réussi à mener une campagne internationale pour le sauver et réussit à contraindre le régime à commuer la peine à la prison à vie.

Il a été le premier ambassadeur de l’Iran au siège des Nations Unies à Genève après la révolution de 1979. Peu de temps après sa nomination, il a démissionné de son poste pour protester contre la «politique répressive et les activités terroristes des mollahs au pouvoir en Iran. » Il a ensuite intensifié sa campagne contre les exécutions de masse, les arrestations arbitraires et la torture menée par la direction théocratique de l’Iran.

Il a été nommé représentant de la principale coalition d’opposition du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en Suisse et à l’ONU à Genève. A Genève, il était aussi professeur à l’Institut universitaire de Hautes études internationales (IUHEI).

Sa détermination dans la lutte contre le nouveau régime qui systématiquement foulait aux pieds les droits humains a conduit à la nomination d’un rapporteur spécial de l’ONU pour l’Iran et la première résolution sur l’Iran à la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève.

Dr. Radjavi avait été menacé à plusieurs reprises par les représentants du régime iranien. Dans le hall du siège de l’ONU, un diplomate du régime lui à même une fois lancé ouvertement en criant: «Nous allons te tuer! »

En 1986, alors chef suprême du régime des mollahs Ruhollah Khomeiny a émis une fatwa pour assassiner Dr Radjavi.

Le 24 Avril 1990, il a été abattu en plein jour par plusieurs agents du régime iranien dotés de passeports de services officiels, alors qu’il conduisait à son domicile à Coppet, près de Genève.

L’assassinat de M. Radjavi avait demandé une planification et une coordination entre plusieurs organisations du régime. Après des recherches approfondies, Roland Chatelain, le magistrat suisse en charge de l’affaire, et les autorités judiciaires et la police suisse ont confirmé le rôle du gouvernement de l’Iran sous Ali Akbar Hashemi Rafsandjani et la participation de treize agents officiels du régime iranien dont des diplomates et ambassadeurs pour entrer en Suisse et commettre l’assasinat.

Le juge d’instruction vaudois Jacques Antenen qui a suivis l’enquête après le Roland Chatelain a émis un mandat d’arrêt international contre un ancien ministre des renseignements iraniens, Ali Fallahian. Fallahian et 13 diplomates-terroristes iraniens sont recherchés sur des accusations de meurtre Dr Radjavi.

Kazem Radjavi a consacré toute son existence à la défense des droits de l’Homme. Il avait si justement affirmé : « Nous construisons l’histoire des droits de l’Homme avec notre sang ».

 

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